Dans le cadre de la réforme du système de santé, l’Agence marocaine du médicament et des produits de santé lance un vaste chantier de modernisation de ses services. En s’appuyant sur une expertise technique, l’institution ambitionne de renforcer sa performance, sa transparence et sa contribution à la souveraineté pharmaceutique du Royaume.
L’Agence marocaine du médicament et des produits de santé (AMMPS) s’apprête à mobiliser une expertise technique afin de l’accompagner dans le déploiement de son offre de prestations. Celle-ci sera adaptée au contexte économique des opérateurs du secteur pharmaceutique, permettant ainsi à l’Institution de renforcer son positionnement en tant qu’agence performante, régulatrice et réactive, tout en garantissant sa viabilité financière.
Ce projet constitue une étape clé dans la structuration économique et opérationnelle de l’AMMPS. Il vise à permettre à l’Agence d’optimiser la gestion de ses ressources, de renforcer sa transparence tarifaire, d’améliorer la qualité du service rendu aux opérateurs et aux citoyens et de contribuer à la souveraineté pharmaceutique du Royaume.
L’initiative de l’Agence s’inscrit dans le vaste chantier de réforme du système de santé national, en application des Hautes Orientations Royales, afin de consolider la souveraineté sanitaire du Maroc.
Créée en 2023, l’AMMPS a pour mission d’assurer la régulation du marché pharmaceutique, le contrôle de la qualité des produits, la fixation des prix et la surveillance post-commercialisation. Pour renforcer son efficacité et sa transparence, elle engage aujourd’hui un processus de refonte complète de son offre de services, en s’appuyant sur les meilleures pratiques internationales... - Lire cet article
Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a annoncé le lancement d’une vaste campagne nationale visant à réguler et à assainir le marché des médicaments et des produits de santé au Maroc. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts déployés pour renforcer la transparence et garantir une concurrence loyale entre les différents acteurs du secteur.
Selon trois circulaires publiées le 3 octobre courant, cette opération de contrôle cible principalement les établissements pharmaceutiques, les cliniques privées et les établissements de soins, dont certains ont été soupçonnés d’enfreindre la loi 17-04, dite Code du médicament et de la pharmacie.
Le ministère a précisé que les infractions constatées concernent notamment la vente de médicaments à des cliniques à des prix illégaux, l’octroi de remises, d’unités gratuites ou d’échantillons non autorisés, en particulier pour les produits contenant des substances stupéfiantes ou psychotropes. Il a également mis en garde contre toute pratique restreignant la participation des établissements pharmaceutiques aux appels d’offres ou empêchant les cliniques de se procurer des médicaments aux prix réglementés.
Le ministère de la Santé a insisté sur le respect par les cliniques et établissements privés de plusieurs obligations essentielles, dont la facturation des médicaments distribués aux patients au tarif hospitalier uniquement, l’interdiction de délivrer des produits pharmaceutiques en dehors du cadre thérapeutique, ainsi que la présence obligatoire d’un pharmacien responsable du stock, conformément à une convention signée avec le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens.
Pour assurer la mise en œuvre effective de ces mesures, le ministère, en coordination avec l’Agence marocaine du médicament et des produits de santé, a mis en place des équipes d’inspection chargées de mener des contrôles rigoureux au sein des établissements pharmaceutiques et des cliniques opérant sans autorisation. Il a également exigé des pharmaciens un suivi précis du parcours des médicaments et produits de santé, depuis la fabrication jusqu’à la délivrance, en mentionnant les numéros de lots et les dates de péremption sur tous les documents de vente... - Lire cet article
Face à la persistance du commerce illégal de médicaments et aux risques qu’il fait peser sur la santé publique, le ministère de la Santé et de la Protection sociale renforce le contrôle du circuit pharmaceutique national. Une nouvelle circulaire rappelle aux acteurs du secteur leurs obligations légales et les sanctions encourues en cas de non-respect des règles encadrant la fabrication, la distribution et la dispensation des produits de santé.
Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a publié la circulaire n°105 datée du 3 octobre 2025, signée par le ministre M. Amine Tahraoui, rappelant l’obligation du respect strict du cadre légal régissant la fabrication, la distribution et la dispensation des médicaments et des produits de santé sur l’ensemble du territoire national. En effet, cette mesure s’appuie sur un ensemble de textes fondateurs du système pharmaceutique marocain, dont la loi n°17-04 portant code du médicament et de la pharmacie, la loi n°10-22 relative à la création de l’Agence marocaine du médicament et des produits de santé (AMMPS), et la loi n°11-22 portant création de l’Agence marocaine du sang et de ses dérivés.
Le document du ministère constate la présence d’infractions aux dispositions encadrant le circuit de vente et de distribution des médicaments sur le marché national. Le ministère y ordonne la mise en place de tous les moyens nécessaires pour garantir le respect du circuit légal par l’ensemble des acteurs du secteur. Les pharmaciens responsables des établissements pharmaceutiques, des cliniques et des officines doivent veiller à la traçabilité des médicaments depuis leur fabrication jusqu’à leur dispensation, en mentionnant obligatoirement le numéro de lot et la date de péremption sur les factures et bons de livraison.
Par ailleurs, les pharmaciens sont tenus de conserver les factures d’achat et de vente, ainsi que toute pièce justificative utile. De plus, les décisions de rappel ou de retrait de lots émises par l’administration doivent être immédiatement exécutées, avec retrait du marché des produits concernés. Les pharmaciens doivent également suivre les tendances de vente, signaler toute activité jugée anormale à l’AMMPS et informer sans délai l’Agence en cas de tension d’approvisionnement susceptible d’affecter la disponibilité des produits... - Lire cet article
Par une note d’application (n°18835) datée du 3 octobre 2025, le ministère de la Santé et de la Protection sociale rappelle fermement aux pharmaciens responsables des établissements pharmaceutiques leurs obligations légales concernant la vente de médicaments aux cliniques privées et aux établissements assimilés.
Cette mise au point intervient après le constat de plusieurs dépassements, telles que la vente de médicaments avec l’étiquette «prix public de vente» (PPV) au lieu du «prix hôpital» (PH), l’octroi de remises, la distribution d’unités gratuites ou encore la participation à des appels d’offres lancés par des cliniques privées. Le ministère évoque également l’absence, dans certains établissements, de médicaments correctement vignettés au prix hôpital.
Ces pratiques, souligne la note, contreviennent à plusieurs dispositions du Code du médicament et de la pharmacie (loi n°17-04). L’article 72 impose en effet que les cliniques s’approvisionnent directement auprès des établissements pharmaceutiques industriels ou des grossistes-répartiteurs, et que les médicaments soient cédés au prix hôpital. L’article 73 interdit, pour sa part, toute distribution gratuite ou payante de médicaments en dehors des locaux des cliniques concernées.
L’écrit rappelle également les exigences de la loi n°31-08 relative à la protection du consommateur, qui impose une information claire et transparente sur les prix, notamment par vignettage. Les médicaments administrés dans les cliniques doivent donc obligatoirement porter la vignette «prix hôpital».
Le ministère rappelle que toute vente aux cliniques doit se faire exclusivement au prix hôpital, sans remise ni gratuité, et que les établissements pharmaceutiques sont tenus de garantir la disponibilité de médicaments correctement vignettés.
Appuyé par l’Agence marocaine du médicament et des produits de santé (AMMPS), le ministère prévient qu’il se réserve le droit de constater toute infraction et d’engager les poursuites nécessaires... - Lire cet article
La mesure antidumping appliquée aux importations d’insuline danoise a pris fin. Le ministère de l’Industrie et du Commerce a clos l’enquête de réexamen après le retrait de la requête de Sothema, à l’origine de la procédure un an plus tôt.
Depuis le mercredi 1er octobre 2025, la mesure antidumping qui s’appliquait depuis 2023 aux importations en provenance du Danemark est arrivée à son terme, sans reconduction. Le Ministère de l’Industrie et du Commerce a annoncé la clôture de l’enquête de réexamen, à la suite d’une décision actée le 24 septembre par la Commission de Surveillance des Importations (CoSI).
Ce dénouement s’explique par le retrait de la requête introduite par la société Sothema, à l’origine même du processus de réexamen. En application de l’article 28 de la loi n° 15-09 relative aux mesures de défense commerciale, un tel retrait entraîne automatiquement la clôture de l’enquête et l’absence de toute prorogation de la mesure.
Dès lors, les importations d’insuline originaires du Danemark entrent désormais au Maroc sans droit antidumping supplémentaire. Une évolution qui concerne directement un médicament vital pour des milliers de patients diabétiques, tout en touchant un secteur pharmaceutique où l’équilibre entre protection de la production locale et accès à la concurrence internationale reste particulièrement sensible.
Cette issue marque un contraste frappant avec la situation d’il y a un an. Le 21 octobre 2024, le ministère ouvrait une enquête de réexamen (avis public n° DDC/10/2024) sur la base d’une requête jugée recevable déposée par Sothema, seul fabricant d’insuline au Maroc et représentant de la branche de production nationale. L’entreprise affirmait alors que la fin de la mesure antidumping risquait d’entraîner une reprise des importations danoises en dumping à des niveaux élevés, avec un dommage sérieux pour la filière locale... - Lire cet article
Bayer confirme son ancrage au Maroc, plaçant le Royaume au cœur de sa stratégie régionale. Avec son usine de Casablanca, qui exporte vers 35 pays, et une nouvelle ligne de production en cours d’installation, la multinationale allemande entend renforcer le rôle du pays en tant que hub stratégique pour l’Afrique tout en consolidant son engagement en faveur de l’innovation, de l’accès aux soins et du développement des compétences médicales.
L’accès équitable aux médicaments reste un défi majeur dans plusieurs domaines thérapeutiques prioritaires. Quelles sont les actions concrètes que Bayer mène ou prévoit de mener pour améliorer cet accès au Maroc et dans la région MENA ?
L’accès aux traitements est au cœur de notre mission chez Bayer. Nous collaborons étroitement avec le ministère de la Santé et les professionnels concernés pour garantir que les patients marocains puissent bénéficier des thérapies dont ils ont besoin, en particulier dans des domaines prioritaires tels que l’oncologie, la santé cardiovasculaire et la santé des femmes.
En 2024, nous avons lancé une campagne ciblée sur le cancer de la prostate, avec pour objectif de réduire les inégalités d’accès aux soins. Dans le domaine du diabète, nous facilitons l’accès aux traitements innovants contre l’œdème maculaire diabétique, une complication qui touche plus de 130.000 patients au Maroc. Nous travaillons également avec les autorités pour accélérer les procédures de remboursement, afin que les patients puissent bénéficier plus rapidement des thérapies recommandées.
Par ailleurs, notre entrepôt local nous permet d’assurer une distribution fiable et continue des médicaments. Nous poursuivons nos efforts pour rendre les traitements innovants plus accessibles et abordables, tant au Maroc que dans l’ensemble de la région MENA... - Lire cet article
Des génériques d’un traitement préventif contre le VIH, le lenacapavir injectable, devraient être disponibles pour 40 dollars par an dans plus d’une centaine de pays dès 2027, ont annoncé mercredi Unitaid et la fondation américaine Gates.
Ces deux organisations ont conclu des accords distincts avec des laboratoires pharmaceutiques indiens afin qu’ils produisent ces génériques à destination des pays à revenus faibles et intermédiaires, ont-elles précisé dans des communiqués.
«C’est une percée révolutionnaire et essentielle pour élargir la prévention contre le VIH», a commenté Carmen Perez Casas, responsable stratégique pour le VIH chez Unitaid, dans un entretien accordé à l’«AFP». Le traitement original, commercialisé par la biotech américaine Gilead Sciences sous le nom de Yeztugo, coûte en effet environ 28.000 dollars par an aux États-Unis.
«Avec ce produit, nous pouvons mettre fin au VIH (...), c’est à notre portée», a-t-elle ajouté.
Le lenacapavir est le premier médicament à longue durée d’action pour la prophylaxie préexposition (PrEP), ne nécessitant que deux injections par an. Un progrès considérable, selon les experts, par rapport aux traitements actuels qui exigent la prise quotidienne d’un comprimé.
En octobre 2024, Gilead a accordé des licences volontaires à six fabricants de génériques pour la distribution du produit dans 120 pays à revenus faibles et intermédiaires.
Un premier accord a été conclu entre Unitaid, la Clinton Health Access Initiative et l’institut de recherche Wits RHI avec le laboratoire pharmaceutique indien Dr Reddy’s, en vue de distribuer ce générique dans lesdits pays à partir de 2027. «Le produit sera initialement fabriqué en Inde (...), mais nous œuvrons à régionaliser la production à l’avenir», a indiqué Mme Perez Casas... - Lire cet article
A l’occasion de la journée mondiale de la sécurité des patients, l’Agence du médicament et des produits de santé rappelle aux professionnels de santé plusieurs recommandations visant à éviter les erreurs médicales.
Chaque année, les systèmes de santé à travers le monde célèbrent le 17 septembre la journée mondiale de la sécurité des patients. Pour cette édition 2025, l’OMS a choisi pour thème «Des soins sûrs pour chaque nouveau-né et chaque enfant» avec le slogan «La sécurité des patients commence dès la naissance».
L’Agence du médicament et des produits de santé (AMMPS) œuvre à l’amélioration de la sécurité des patients en contribuant à la gestion des risques liés à l’utilisation des médicaments en particulier chez les petits patients. Il a été établi que la population pédiatrique présente un risque accru de développer des effets indésirables médicamenteux et d’être exposé aux erreurs médicamenteuses. Selon l’OMS, ces erreurs sont parmi les principales causes de risque pour la santé chez les nouveau- nés et les enfants.
Dans l’objectif de garantir une utilisation sécuritaire des médicaments chez les nouveau-nés et les enfants, l’Agence rappelle aux professionnels de santé plusieurs recommandations visant à promouvoir le bon usage des médicaments et limiter les risques liés à leur mauvaise utilisation chez la population pédiatrique.
Ainsi, lors de la prescription, les professionnels de santé doivent mentionner l’âge et le poids du nourrisson ou de l’enfant sur l’ordonnance. Ils doivent adapter la dose et la forme pharmaceutique prescrite en fonction de l’âge et du poids de l’enfant. Il est important de sensibiliser les parents à l’importance de respecter les prescriptions médicales : la posologie et la durée de la prescription. Les professionnels de santé doivent expliquer les précautions à prendre pour administrer un médicament par voie orale aux nouveau-nés et aux nourrissons... - Lire cet article
Entre équilibre économique des officines et droit des citoyens à un accès régulier et bon marché aux médicaments, le bras de fer entre pharmaciens et l’exécutif va crescendo. Quand les premiers arguent d’une réforme qui met en péril l’avenir des pharmacies, le gouvernement défend son droit à protéger les citoyens contre des prix du médicament jugés trop excessifs. A l’heure où le gouvernement met sous pression également les laboratoires pharmaceutiques, les négociations avec ces derniers et les autorités Marocaines s’annoncent particulièrement ardues.
«L’enfer des prix du médicament, c’est les autres», les pharmaciens et le ministère de tutelle se renvoient la balle dans ce qu’il est convenu d’appeler la crise du médicament au Maroc. Alors que les réseaux sociaux bruissent (à tort ou à raison, c’est selon le type de traitements) de médicaments hors de prix, dont certains sont commercialisés à moitié prix voire même plus, dans d’autres pays, les pharmaciens se défendent de gagner des marges indécentes face à un gouvernement finalisant son projet de décret. Dans ce bras de fer, la réponse de la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM), a instauré des premières actions de lutte consistant dans le port d’un brassard noir par tous les pharmaciens du pays, du 18 août au 9 septembre 2025, date à laquelle devait être instauré un sit-in national devant le siège du ministère de la Santé à Rabat.
Dans leur défense, les pharmaciens craignent que ce décret «n’accentue la vulnérabilité des pharmacies en instaurant de nouveaux tarifs sans proposer de mesures d’accompagnement, une situation qui pourrait perturber l’équilibre économique des officines et entraîner des fermetures massives... - Lire cet article
Dans un communiqué daté du 10 septembre, Sanofi a annoncé la nomination de Rami Mroueh au poste de Président Directeur Général de Sanofi Maroc.
Basé à Casablanca, il a officiellement pris ses fonctions le 1er septembre 2025. En plus de ses responsabilités au Maroc, il supervisera également les activités de Sanofi Pharma (médecine générale et spécialités) en Tunisie et en Libye. Il succède à Najla Cherif Hamdi.
Pharmacien de formation et diplômé de l’EM Lyon Business School, Rami Mroueh a rejoint Sanofi en 2008. Au cours de sa carrière, il a exercé diverses fonctions industrielles (production et qualité), commerciales et managériales en France ainsi qu’à l’international, notamment en Ukraine et en République tchèque. Depuis 2023, il occupait le poste de Directeur Général de l’activité vaccins pour la République tchèque, basé à Prague.... - Lire cet article
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