Gouvernance du secteur : La deuxième réunion du conseil d’administration de l’Agence marocaine des médicaments et des produits de santé a porté sur le rapport de gestion pour l’année 2025, le programme d’action pour 2026, les perspectives 2026–2028 ainsi que le projet de budget pour 2026.
La deuxième réunion du conseil d’administration de l’Agence marocaine des médicaments et des produits de santé ( AMMPS), présidée par le ministre de la santé et de la protection sociale, Amine Tahraoui, s’est tenue mercredi 17 décembre 2025. Cette réunion s’inscrit dans le cadre de la réforme du système de santé et vise à renforcer la gouvernance du secteur des médicaments et des produits de santé. Lors de cette réunion, le ministre a rappelé le rôle important de l’Agence dans le suivi du marché des médicaments, en mettant l’accent sur la disponibilité des produits, la prévention des ruptures et le renforcement de la veille et de la vigilance pour anticiper les risques. Le ministre a insisté sur le fait que l’Agence doit installer un standard de régulation et de vigilance dans la mesure où elle doit apporter plus de lisibilité, plus de rigueur, et plus de confiance, dans l’intérêt général. Cette dynamique s’inscrit pleinement dans la vision Royale visant à renforcer la souveraineté sanitaire du Royaume.
« Elle porte une ambition simple : un accès équitable et durable aux médicaments et aux produits de santé. Elle porte aussi une ambition stratégique : soutenir une production locale de qualité et renforcer la sécurité de notre pays dans ce domaine vital», a-t-il souligné. Pour répondre à cette attente nationale, l’Agence doit également renforcer le positionnement du Maroc comme autorité de référence en régulation pharmaceutique, à l’échelle africaine et internationale. Par ailleurs, M. Tahraoui a indiqué : « Depuis le premier conseil, l’Agence a engagé une dynamique progressive de structuration. Cette montée en puissance doit maintenant s’accompagner d’une gouvernance moderne, transparente et orientée résultats ». Les membres du conseil ont discuté des principaux enjeux liés au suivi du marché, à la coordination avec les acteurs concernés et aux moyens d’assurer une réponse rapide en cas de tension dans l’approvisionnement. Le conseil a également examiné le procès-verbal de la réunion du 29 janvier 2025, le rapport de gestion pour l’année 2025, ainsi que le programme d’action pour 2026, les perspectives 2026–2028 et le projet de budget pour 2026... - Lire cet article
Entre digitalisation, réorganisation des ressources humaines et mise en place d’outils stratégiques, les prochains mois seront déterminants pour consolider la réforme ambitieuse de l’agence.
Le Conseil d’administration de l’Agence marocaine des médicaments et des produits de santé s’est réuni ce 17 décembre à Rabat. À cette occasion, le ministre de la Santé et de la Protection sociale a dressé un bilan de la première année de mise en place de l’institution, et présenté les grandes orientations pour les mois à venir.
La création de l’Agence s’inscrit dans un vaste chantier institutionnel, visant à corriger les dysfonctionnements hérités de l’ancienne direction, touchant à l’organisation, aux outils de travail et aux modes de fonctionnement, indique un communiqué de l’agence.
Malgré un contexte complexe, l’équipe précédente a assuré un niveau minimal d’activité, garantissant la continuité du service public du médicament, même si les ambitions d’une institution à vocation souveraine n’ont pas encore été atteintes, précise la même source.
Et d’ajouter, Malgré ce contexte complexe, l’équipe en place avant la création de l’Agence a permis de maintenir un niveau minimal d’activité, contribuant à préserver la continuité du service public du médicament. Ce niveau est toutefois demeuré en deçà des ambitions attendues d’une institution à vocation souveraine.
Le choix stratégique de transformer cette direction en une agence autonome et indépendante vise à corriger ces dysfonctionnements structurels et à poser les bases d’un nouveau mode de gouvernance. Le passage au statut d’agence ne constitue cependant pas, en soi, une garantie automatique de performance, ce qui explique la nature exigeante de la phase transitoire actuellement en cours, détaille le communiqué.
L’année écoulée a constitué une année charnière, marquée par le maintien de la continuité du service public, mais également par des difficultés de mise en place observées lors des premières étapes du lancement, dans un contexte de transformation institutionnelle profonde. La situation a été progressivement rétablie, sans pour autant atteindre à ce stade le niveau de structuration recherché.
Les prochains mois sont considérés comme déterminants pour finaliser le lancement effectif de l’Agence, achever la mise en place de ses mécanismes internes et engager une phase de structuration durable.
La question des ressources humaines constitue l’un des axes centraux de cette transition. Le retour d’une partie du personnel vers le ministère s’inscrit dans les droits garantis par la loi aux fonctionnaires. Cette situation suscite des interrogations légitimes, mais ne traduit pas, à ce stade, une perte critique de compétences. Elle peut également être appréhendée comme une opportunité de renouveler et de renforcer le capital humain de l’Agence, notamment par l’intégration de nouvelles compétences. Des mécanismes de mise à disposition temporaire peuvent accompagner cette phase afin de garantir la continuité de l’activité... - Lire cet article
Alerte : L’Agence marocaine du médicament et des produits de santé (AMMPS) recommande aux professionnels de santé de renforcer les mesures de prévention afin d’éviter toute confusion entre l’acide tranexamique injectable et d’autres médicaments injectables.
L’Agence marocaine du médicament et des produits de santé (AMMPS) a émis une information de sécurité afin de mettre en garde les professionnels de santé impliqués dans la préparation et l’administration de l’acide tranexamique injectable. Le comité de pharmacovigilance et d’évaluation des risques des médicaments (PRAC) de l’Agence européenne des médicaments a analysé des cas d’erreurs médicamenteuses, rapportés au niveau de l’Union européenne, dans lesquels l’acide tranexamique injectable a été administré par erreur par voie intrathécale ou épidurale au lieu de la voie intraveineuse, notamment en raison de confusions avec d’autres médicaments injectables, principalement des anesthésiques locaux.
Des erreurs similaires ont été rapportées par l’Institute for Safe Medication Practices aux Etats-Unis et au Canada. L’administration par voie intrathécale a entraîné des effets indésirables graves, incluent des douleurs intenses au niveau du dos, des fesses et des jambes, des convulsions, des arythmies cardiaques et dans certains cas un décès. L’Agence recommande aux professionnels de santé de renforcer les mesures de prévention afin d’éviter toute confusion entre l’acide tranexamique injectable et d’autres médicaments injectables, en particulier ceux destinés à une administration par voie intrathécale pouvant être utilisés au cours des mêmes procédures. Ces mesures de prévention de risque d’erreur consistent notamment à assurer la séparation stricte des ampoules injectables de l’acide tranexamique et des médicaments destinés à une administration intrathécale à toutes les étapes du circuit du médicament ; à éviter leur présence simultanée sur le même champ opératoire.
L’Agence recommande également d’étiqueter clairement les seringues contenant de l’acide tranexamique injectable avec la mention « voie intraveineuse uniquement » et de mettre en place une double vérification indépendante du médicament et de la voie d’administration avant toute administration d’un médicament destiné à une administration par voie intrathécale. - Lire cet article
Le secteur du médicament au Maroc ne se limite plus à une mission de santé publique. Il est devenu, au fil des années, un espace de concentration de capital, où la valeur se crée, se consolide et se transmet à travers des opérations financières de grande ampleur, souvent à l’abri du débat public. L’acquisition de 99,99% de Soludia Maghreb par Sothema, valorisant l’entreprise à près d’un milliard de dirhams, en est une illustration emblématique.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Soludia, spécialisée dans des produits essentiels à l’hémodialyse, anticipe pour 2025 un chiffre d’affaires de 360 millions de dirhams et un EBITDA ajusté de 90 millions de dirhams, hors synergies. Autrement dit, un segment directement lié à une pathologie chronique vitale génère des marges suffisamment élevées pour justifier une valorisation quasi milliardaire.
À cela s’ajoute une augmentation de capital de 630,4 millions de dirhams chez Sothema, validée par l’AMMC, ainsi qu’un complément de prix de 95 millions de dirhams conditionné à la performance future. Le médicament, ici, n’est pas seulement un traitement, c’est un actif financier.
Cette opération met aussi en lumière qui détient quoi dans ce marché. Avant l’acquisition, Soludia était contrôlée par Abdelaziz Razkaoui, le fonds Cap Mezzanine III géré par CDG Invest Growth et la famille Zine. Après l’opération, la quasi-totalité du capital passe sous le contrôle de Sothema, groupe dirigé par Lamia Tazi, acteur majeur de l’industrie pharmaceutique nationale, fondé en 1976 et présent à l’international. Le schéma est clair, concentration, intégration verticale, sécurisation des marges.
Ce mouvement n’est pas isolé. Il s’inscrit dans une dynamique plus large de domination du marché du médicament par un nombre restreint de groupes, capables d’absorber des acteurs spécialisés, de verrouiller des segments thérapeutiques stratégiques et de transformer des besoins médicaux essentiels en centres de profit durables.
L’hémodialyse, par exemple, n’est pas un marché cyclique, c’est une demande captive, structurelle, croissante, financée en grande partie par des mécanismes publics ou para-publics. Les flux de revenus y sont prévisibles, les risques commerciaux limités, et la rentabilité élevée.
La question qui se pose alors n’est pas celle de la légalité de ces opérations, elles sont encadrées, validées par les autorités compétentes et soumises au Conseil de la concurrence, mais celle de leur légitimité sociale et économique. Peut-on continuer à accepter que des secteurs aussi sensibles que les traitements vitaux deviennent des terrains privilégiés de constitution de fortunes, sans débat transparent sur les prix, les marges, l’accès équitable aux soins et la soutenabilité pour les finances publiques?
Le maintien du dirigeant historique de Soludia à la tête de l’entreprise pour au moins cinq ans après la cession, assorti d’un mécanisme d’earn-out, illustre une autre réalité, la financiarisation de la gouvernance, où la performance financière conditionne la rémunération finale de la transaction. Le soin devient ainsi indissociable d’objectifs de rentabilité mesurables, contractualisés et monétisés... - Lire cet article
La filiale marocaine du groupe pharmaceutique Bayer a célébré ses vingt ans de présence industrielle au Maroc sur son site de production implanté à Nouaceur, unique site du groupe en Afrique. L’événement, organisé mardi 16 décembre, a été marqué par une conférence de presse suivie d’une visite guidée de l’usine, permettant de retracer les principales étapes de son développement, de présenter son organisation industrielle et d’exposer les projets envisagés pour les prochaines années.
Implanté à Nouaceur depuis 2005, le site Bayer de Casablanca constitue aujourd’hui le seul site de production du groupe allemand sur le continent africain. Intégré à un réseau mondial de douze usines relevant de la division Santé grand public, il alimente à la fois le marché marocain et un portefeuille d’exportations couvrant 42 pays d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique. C’est sur ce site que Bayer a célébré, mardi, ses vingt ans de présence industrielle au Maroc, en présence de responsables diplomatiques allemands, de représentants institutionnels marocains, des équipes industrielles et des médias, venus prendre connaissance du fonctionnement de l’usine et des projets en cours.
S’exprimant à cette occasion, la directrice générale de Bayer Maroc, Amina L’Kima, est revenue sur le parcours du site depuis son implantation. « Depuis vingt ans, notre usine de Casablanca incarne l’engagement de Bayer envers le Maroc et la région. Elle ne se limite pas à produire des médicaments, elle ouvre l’accès à des solutions de santé de qualité et contribue au développement économique local », a-t-elle déclaré. Elle a ajouté que « ce jalon illustre deux décennies d’innovation, de confiance et de partenariat », indiquant que le groupe entend « renforcer son rôle de hub régional grâce à la durabilité et à l’excellence industrielle ».
Sur le plan opérationnel, les données économiques du site font état d’un chiffre d’affaires annuel de 340 millions de dirhams, dont près de 250 millions issus des exportations. La production concerne des médicaments de santé familiale et des compléments alimentaires, notamment des vitamines comme Supradyn et Berocca, ainsi que des références telles que l’Aspirine ou Rennie. Aujourd’hui, environ 60 % de l’activité est orientée vers l’export, une part appelée à atteindre près de 80 % à moyen terme. Cette configuration a suscité des interrogations sur les retombées économiques pour le Maroc.
Sur ce point, le directeur de l’usine Bayer de Casablanca, Ahmed Mellal, a apporté des éléments d’explication. « Sur la question de l’export, l’orientation internationale du site résulte d’un arbitrage industriel opéré au niveau du groupe », a-t-il indiqué. Bayer compare systématiquement plusieurs sites avant d’attribuer des volumes de production, en tenant compte de la capacité, de la qualité et du coût de revient. « Lorsque Bayer a besoin de produire des volumes, l’entreprise consulte généralement trois à cinq sites potentiels », a-t-il précisé. Dans ce cadre, le site marocain se distingue par des coûts inférieurs à ceux des sites européens, à standards équivalents. « Les prix de revient, départ usine ou livrés en Europe, sont de 10 à 15 % inférieurs à ceux des sites européens », a-t-il expliqué. Selon lui, cette compétitivité permet au site de Casablanca de se voir confier des productions destinées principalement aux marchés extérieurs, tout en générant « des recettes en devises pour le Maroc » et en renforçant « la place du Royaume dans les chaînes industrielles euro-africaines de la santé ». Côté effectifs, le site compte actuellement 104 collaborateurs et dispose de plusieurs certifications nationales et internationales, notamment GMP, HACCP, ONSSA, HALAL, Tanzania GMP et EU GMP, avec une certification IFS Food en cours de préparation, selon le directeur de l'usine...
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Le groupe pharmaceutique Sothema a finalisé l’acquisition de 99,99 % du capital de Soludia Maghreb, acteur majeur de l’hémodialyse au Maroc, consolidant ainsi sa position sur le marché marocain et en Afrique.
Le groupe pharmaceutique Sothema a finalisé l’acquisition de 99,99 % du capital de Soludia Maghreb, spécialiste marocain de l’hémodialyse.
L’opération combine l’acquisition d’actions détenues par Abdellaziz Razkaoui, Cap Mezzanine III et la famille Zine, ainsi qu’une augmentation de capital de 630,4 MDH, prime d’apport incluse. Le prospectus a reçu le visa de l’AMMC le 9 décembre 2025.
Pour rappel, Sothema, fondé en 1976, produit et commercialise des médicaments, compléments alimentaires et dispositifs médicaux au Maroc, en Afrique subsaharienne et au Moyen-Orient. Soludia, créée en 1996, propose des produits pour l’hémodialyse et détient 40 % du capital de Hidropura Maroc, spécialisée dans les systèmes de traitement de l’eau pour les centres d’hémodialyse.
CDG Invest Growth (CIG), filiale de CDG Invest, a participé à l’opération et investit dans des entreprises marocaines à fort potentiel de croissance. - Lire cet article
Entre coûts prohibitifs, lourdeurs administratives et absence de mécanismes d’urgence, le système de remboursement est accusé de ne pas suivre le rythme des avancées médicales, au détriment de patients pour lesquels les délais d’administration des soins sont vitaux. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.
Le refus de prise en charge de certains médicaments innovants contre le cancer a déclenché une vague de critiques visant la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) et l’Agence nationale de l’assurance maladie. En cause, indique le quotidien Al Akhbar de ce mercredi 17 décembre, des situations humaines douloureuses révélées au grand jour, où des patients se retrouvent confrontés à des coûts de traitement exorbitants, à la lenteur des procédures administratives et à l’absence de mécanismes d’urgence tenant compte de la gravité de la maladie et de l’impératif du temps thérapeutique.
Selon Al Akhbar, un patient résidant à Rabat, diagnostiqué en novembre 2024 d’un cancer de stade avancé, avait entamé un protocole de chimiothérapie classique comprenant trois séances. Face à l’évolution de son état, l’équipe médicale a décidé de modifier la stratégie thérapeutique en prescrivant un traitement ciblé considéré comme indispensable dans ce type de pathologies à un stade critique. Cette décision médicale s’est toutefois heurtée au refus de la CNOPS de prendre en charge le coût du médicament, dont le prix de la boîte avoisine les 57.000 dirhams.
Ce refus a plongé la famille du patient dans une impasse financière insoutenable, largement au-delà de ses capacités. Un dossier médical complet a pourtant été déposé auprès des instances concernées, appuyé par des rapports détaillés soulignant le caractère urgent du traitement et l’absence d’alternative thérapeutique équivalente. Malgré cela, la procédure est restée bloquée, sans décision claire ni réaction à la hauteur de la gravité de la situation.
Au fil des semaines, l’état de santé du patient s’est fortement dégradé. Il est décédé le 10 octobre, sans que son dossier de remboursement n’ait été tranché, et avant d’avoir pu bénéficier d’un accès régulier au traitement prescrit. Ce cas, loin d’être isolé selon plusieurs acteurs du secteur, a ravivé un débat ancien sur la liste des médicaments remboursables et sur sa capacité à suivre le rythme rapide des avancées thérapeutiques en oncologie, notamment en ce qui concerne les traitements innovants à coût élevé, qui représentent souvent le dernier espoir pour de nombreux malades... - Lire cet article
La Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM), a exprimé sa contestation suite au passage d’une pommade du circuit pharmaceutique à celui de la vente libre en parapharmacies. Les pharmaciens estiment que la marque allemande productrice de la pommade menacerait la relations entre les professionnels du secteur et les fabricants de médicaments.
Dans une correspondance officielle, signée de son Président Dr. Mohamed Lahbabi, la CSPM, a dénoncé le changement de circuit de vente de la pommade, Bepanthen, vers les parapharmacies, estimant que ce sont les pharmaciens qui ont contribué à la notoriété de ce produit et que cette décision nuit à la relation de confiance entre les partenaires.
Le produit en question est utilisé par plusieurs mamans pour le change des bébés, et contribue à alléger les irritations et rougeurs provoquées par l’érythème fessier. Le site de la marque le présente comme un « médicament » mais plusieurs parapharmacies commencent à le vendre. A noter que des produits similaires et concurrents sont également vendus par les parapharmacies.
Pour l’Instance, « cette pratique rompt avec les usages professionnels encadrant la commercialisation de produits similaires sur le marché national », selon elle.
« Le repositionnement soudain de Bepanthen vers d’autres circuits constitue une rupture manifeste de confiance, contraire aux usages professionnels et à l’éthique qui doivent encadrer la relation entre un laboratoire pharmaceutique et les pharmaciens d’officine », estime-t-elle, notant que « cette décision crée une confusion sur le marché, déstabilise les équilibres existants et remet en cause les efforts consentis depuis des années par les officines ».
Par conséquent, la Confédération menace, en cas de non réponse favorable, d’étudier les mesures légitimes pour défendre les intérêts des pharmaciens, d’autant plus que
Parmi ces mesures, figurent la réduction des produits de la marque dans les pharmacies, « tout en privilégiant dans nos recommandations les laboratoires pharmaceutiques responsables, qui non seulement utilisent le circuit officinal, mais respectent également l’engagement des pharmaciens dans la réussite du lancement, de la promotion et de la distribution de leurs produits ».
Les professionnels estiment qu’ils ont été pendant de nombreuses années, un partenaire essentiel dans la promotion de la pommade, dans la présence et sa notoriété auprès des consommateurs... - Lire cet article
Le Maroc prépare une refonte majeure de la fiscalité appliquée aux produits pharmaceutiques. Objectif: rendre les traitements plus accessibles et à consolider la souveraineté sanitaire du Royaume.
Lors de la présentation du projet de loi de finances et du rapport de performance du ministère de la Santé et la Protection sociale, Fouzi Lekjaa a expliqué que la mesure centrale repose sur une réduction des droits de douane concernant 112 catégories de médicaments et de matières premières dès 2026. Les tarifs appliqués passeront de 30 % à 2,5 %, un niveau exceptionnellement bas pour des molécules essentielles.
Selon le ministre délégué en charge du Budget, cette révision tarifaire a pour ambition d’alléger la charge financière des patients, de soutenir la couverture sanitaire, de sécuriser l’approvisionnement en médicaments et de protéger l’industrie pharmaceutique nationale face à la concurrence internationale. Le gouvernement cherche ainsi à trouver un équilibre entre baisse des prix pour les citoyens et préservation d’un écosystème industriel local compétitif.
Le dispositif de 2026 élargit également le champ des produits concernés, notamment ceux dont la demande est en forte progression. Parmi les 308 dénominations communes internationales réévaluées, 112 bénéficieront d’une réduction marquée, 10 d’un ajustement partiel, tandis que 34 verront leurs droits augmenter afin de renforcer la production nationale.
Fouzi Lekjaa souligne toutefois qu’une baisse des droits de douane n’aura d’effet réel que si elle s’accompagne d’un encadrement strict. L’État veillera donc à contrôler les prix de vente au public pour garantir que les réductions tarifaires profitent effectivement aux citoyens et pour éviter toute augmentation injustifiée des marges dans la chaîne de distribution... - Lire cet article
L'Union européenne s'apprête à dévoiler son Pacte pour la Méditerranée, une initiative visant à harmoniser les réglementations et à renforcer les chaînes de valeur régionales pour réduire la dépendance stratégique de l'Europe. Simultanément, l'industrie pharmaceutique mondiale est secouée par la menace de surtaxes de 15% entre l'UE et les États-Unis, poussant les acteurs à tirer la sonnette d'alarme sur la sécurisation des approvisionnements. Dans ce contexte de reconfiguration accélérée, le Maroc, fort de son statut avancé avec l'UE, dispose d'une fenêtre d'opportunité pour s'imposer comme un hub de fabrication pharmaceutique euro-africain. Mais comment transformer cette conjoncture favorable en réalité industrielle durable ? Taoufik Boudchiche, économiste et ancien diplomate, apporte des éléments de réponse.
Le Matin : L'actualité internationale est marquée par l'accord-cadre Union européenne/États-Unis qui pourrait imposer des droits de douane de 15% sur les produits pharmaceutiques. Quelle est la portée réelle de cette décision pour l'industrie ?
Taoufik Boudchiche : C’est un véritable séisme. Cette décision rompt un engagement vieux de 30 ans qui sanctuarisait les médicaments innovants et leurs composants en les exemptant de droits de douane. L'EFPIA (Fédération européenne des industries pharmaceutiques) a très clairement exprimé son inquiétude. Comme l'a souligné sa directrice générale, Nathalie Moll, ces taxes ne sont pas seulement un coût supplémentaire, mais représentent une réelle menace de déséquilibre sur toute la chaîne de valeur, car les chaînes d'approvisionnement pharmaceutiques sont complexes, interdépendantes et hautement fonctionnelles.
Y ajouter des barrières tarifaires ne renforce pas la résilience, bien au contraire. Cela menace directement l'accès des patients par un risque accru de pénuries, en plus de détourner des milliards d'euros de la Recherche & Développement (R&D) vers la gestion de la complexité tarifaire. De nombreuses analyses démontrent que toute perturbation dans les échanges globaux fragilise l'ensemble de l'écosystème. Par conséquent, un changement de paradigme s’impose désormais : la recherche de partenaires fiables, proches et compétitifs devient la priorité absolue des états-majors pharmaceutiques mondiaux.
C’est dans ce contexte que s'inscrit le futur Pacte pour la Méditerranée promu par Bruxelles. La Méditerranée peut-elle devenir la nouvelle frontière de la fabrication pharmaceutique européenne ?
Exactement. Du point de vue européen, la diversification des échanges est un axe central de la politique européenne face aux incertitudes transatlantiques et aux rivalités de puissance. Le Pacte pour la Méditerranée constitue l’une des réponses en ciblant une intégration commerciale et une convergence réglementaire approfondies. Pour l'industrie pharmaceutique, qui est hautement régulée, l’harmonisation réglementaire est cruciale.
Aussi, l’Europe cherche-t-elle activement des partenaires fiables à ses portes pour sécuriser sa chaîne de valeur. Le Maroc, grâce à sa stabilité politique, sa proximité géographique et son statut avancé avec l'Union européenne (UE), est idéalement positionné pour capter une part significative de cette «relocalisation de proximité» (nearshoring). Le Royaume doit se positionner comme une évidence dans ce nouvel espace euro-méditerranéen en instaurant une stratégie intelligente de partenariat qui serve la consolidation du secteur au niveau national et la montée en gamme industrielle... - Lire cet article
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