La Tunisie couvre aujourd’hui près de 75 % de ses besoins en médicaments grâce à un secteur pharmaceutique en pleine expansion. Comptant plus de 40 unités de fabrication et générant plus de 8 000 emplois, cette industrie a exporté pour 340 millions de dinars en 2024, selon Afef Chachi Tayari, cheffe de cabinet du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie.
S’exprimant lors du forum sur les médicaments biologiques à Sidi Thabet, elle a souligné l’ambition du pays de développer les biosimilaires — des alternatives biologiques à moindre coût — afin de réduire la dépendance aux importations et de renforcer les exportations vers l’Afrique et l’Europe.
Organisé par le BiotechPole de Sidi Thabet, en partenariat avec les ministères de l’Industrie et de la Santé, la GIZ, l’ATMG et la CNIP, le forum a réuni experts, industriels et autorités sanitaires. Ensemble, ils travaillent à l’élaboration d’une feuille de route stratégique et d’un guide d’enregistrement des biosimilaires, en coordination avec l’Agence nationale du médicament et des produits de santé (ANMPS)... - Lire cet article
Les professionnels du secteur pharmaceutique tunisien appellent les autorités à lancer sans plus tarder la production locale de médicaments biologiques similaires (biosimilaires), soulignant l’urgence de rattraper le retard accumulé face à des pays comme l’Indonésie, l’Inde, l’Égypte ou encore l’Arabie Saoudite.
Ce plaidoyer a été formulé lors du forum national sur l’industrie des médicaments biologiques, organisé aujourd’hui à Tunis par le pôle biotechnologique de Sidi Thabet en partenariat avec l’agence allemande de coopération internationale (GIZ).
Selon Kamel Idir, président de l’Association tunisienne des médicaments génériques et expert auprès de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Tunisie dispose des compétences scientifiques et techniques nécessaires pour se lancer dans ce secteur stratégique, qui représente une alternative efficace et bien moins coûteuse aux médicaments chimiques. La fabrication locale de ces traitements pourrait permettre de réduire jusqu’à 80 % le coût des soins, tout en soulageant les caisses sociales.
Il a également insisté sur la nécessité de mettre en place un cadre réglementaire adapté, avec des autorisations de mise sur le marché délivrées dans des délais raisonnables, et des mécanismes stricts de contrôle de qualité pour garantir la sécurité des patients... - Lire cet article
La Tunisie figure parmi les pays enregistrant les taux les plus élevés de consommation excessive d’antibiotiques, a alerté ce samedi Dr Hala Antit, médecin généraliste et présidente de l’Association de formation continue des médecins de Ben Arous. Cette déclaration a été faite à l’ouverture du congrès scientifique annuel de l’association, qui se tient à Tunis les 27 et 28 septembre.
Dr Antit a souligné que le recours massif et souvent injustifié aux antibiotiques constitue une menace croissante pour la santé publique, en raison de la montée de la résistance bactérienne. Elle a appelé à un changement de mentalité tant chez les médecins que chez les patients, et à l’adoption d’une culture de prescription raisonnée, dénonçant l’achat courant de ces médicaments sans ordonnance.
Le congrès, qui réunit des médecins généralistes, dentistes, pharmaciens et spécialistes de la santé venus de plusieurs régions, met l’accent sur la rationalisation de l’usage des antibiotiques, la prévention des infections respiratoires saisonnières, et la santé mentale. Des ateliers pratiques sont également prévus pour renforcer les compétences cliniques des médecins de première ligne.
Parmi les autres thématiques abordées figurent l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes, les infections bucco-dentaires, les nouvelles données sur la cigarette électronique, les compléments alimentaires, ainsi que les dernières recommandations en matière de prise en charge des maladies chroniques comme l’hypertension et les troubles lipidiques.
Organisé chaque année depuis 2013, ce congrès vise à renforcer la formation continue des professionnels de santé, à favoriser le partage d’expériences entre praticiens et à diffuser les avancées scientifiques récentes dans les pratiques médicales courantes... - Lire cet article
Pfizer a annoncé la nomination de Madame Ouardia Djoudjai en tant que Directrice du Cluster Afrique du Nord. Ce rôle stratégique lui confie la responsabilité de superviser l’ensemble des opérations de l’entreprise dans la région, avec pour mission d’accélérer la croissance, d’élargir l’accès aux soins et de stimuler l’innovation dans plusieurs domaines thérapeutiques.
Une carrière internationale au service de la santé
Mme Djoudjai a rejoint Pfizer en 2010 et a occupé successivement des postes à hautes responsabilités en marketing, gestion de marque et direction de catégories. Plus récemment, elle a exercé en tant que Directrice commerciale vaccins et oncologie pour les pays du Golfe, où sa vision stratégique a permis d’enregistrer des performances commerciales solides et de renforcer la cohésion des équipes... - Lire cet article
La vice-présidente du Syndicat des propriétaires de pharmacies privées, Molka Al Moudir, a alerté mardi sur une pénurie aiguë touchant plusieurs catégories de médicaments, dont ceux destinés au traitement des maladies de la thyroïde, de certaines formes de diabète, de cancers ainsi que de certaines épilepsies. Selon elle, « 90 % de ces médicaments n’ont aucun substitut disponible sur le marché tunisien ».
Intervenant sur les ondes de Jawhara FM, Molka Al Moudir a expliqué que cette crise « n’est pas nouvelle mais perdure depuis plusieurs années ». Elle a attribué la situation à des perturbations dans l’importation, à la pénurie de certaines matières premières, aux retards de paiement de la Pharmacie centrale liés aux difficultés financières des caisses sociales, ainsi qu’au retrait de laboratoires internationaux de la fabrication de certains produits ou à leur réorientation vers d’autres marchés.
La responsable a insisté sur « l’urgence d’instaurer un système d’alerte précoce permettant d’informer l’Agence nationale du médicament de tout risque de rupture, et d’associer toutes les parties prenantes, y compris les pharmaciens et les médecins spécialistes, au comité de vigilance pharmaceutique ». Elle a également plaidé pour « le renforcement de l’industrie locale et la promotion de la production de génériques afin de couvrir les besoins nationaux »... - Lire cet article
Le décès de deux jeunes patients, faute de traitements vitaux, a ravivé l’inquiétude face à la pénurie de médicaments. Entre les efforts du ministère pour rationaliser les prescriptions et les appels à une réforme structurelle, le débat sur l’accès équitable aux soins s’impose plus que jamais au cœur des priorités nationales.
La Presse — Le ministère de la Santé a tenu à clarifier, en ce mercredi 27 août, que son appel à la « rationalisation des prescriptions médicales » n’avait jamais eu pour but de priver les patients de traitement. Le texte du 24 août, selon le ministère, a été « mal interprété » et exploité à des fins étrangères à son objectif. « La rationalisation de l’utilisation des médicaments est une science à part entière dans tous les pays du monde », insiste le département, rappelant que l’objectif est d’assurer un usage approprié, en quantité et en durée, pour garantir l’efficacité des traitements et préserver la continuité de l’approvisionnement.
Tragédies qui ravivent la colère
Cette mise au point intervient dans un climat marqué par deux drames récents. Le 23 août, Houssein Aboudi, jeune ingénieur tout juste diplômé, est décédé après six mois de démarches infructueuses pour obtenir un traitement contre le cancer. Sa demande, finalement acceptée par la Cnam, a abouti trop tard, les soins arrivant incomplets. Moins de 24 heures plus tôt, un autre jeune, Houssem Harbaoui, avait succombé à la même tragédie : faute de médicament disponible en pharmacie, il avait passé plus de deux mois sans traitement, sa demande de prise en charge ayant été rejetée. Deux décès en deux jours qui ont bouleversé l’opinion publique et ravivé les inquiétudes quant au droit fondamental des patients à accéder aux soins.
Une polémique sur la priorisation des soins
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Le ministère de la Santé déclare que son communiqué publié le 24 août dernier concernant le système pharmaceutique et la rationalisation des prescriptions médicales « a été mal interprété et utilisé à des fins autres que son objectif réel », affirmant que son appel à la rationalisation des prescriptions médicales « n’a jamais eu pour but de priver les patients de tout traitement, mais plutôt de garantir la continuité de l’approvisionnement ».
Dans un autre communiqué publié par ses soins, le ministère de la Santé a appelé à « ne pas se laisser influencer par les fausses informations et les interprétations erronées qui visent à perturber et à entraver le travail du ministère dans le développement du secteur de la santé et des médicaments », en réponse aux « fausses informations et aux vidéos anciennes liées au secteur de la santé et des médicaments » qui ont circulé.
Le ministère a souligné que « la rationalisation de l’utilisation des médicaments est une science à part entière dans tous les pays du monde et ne signifie pas priver les patients de traitement, mais plutôt utiliser les médicaments de manière appropriée, en quantité et pendant la durée nécessaire pour qu’ils soient efficaces ».
Il a indiqué que la stratégie nationale en matière de médicaments repose sur la garantie de la pérennité des stocks stratégiques, l’encouragement à la prescription de médicaments enregistrés et génériques, et la garantie de l’accès des patients à tous les traitements nécessaires.
A noter que le secteur pharmaceutique tunisien continue d’aller de l’avant malgré des défis persistants. Au-delà des difficultés que traverse le pays, cette industrie demeure robuste, en répondant aux besoins de la population en médicaments et en contribuant significativement à la prospérité économique du pays. Et ce, même durant les moments les plus difficiles comme en témoigne sa résilience face à la crise sanitaire déclenchée par Covid-19... - Lire cet article
Le Conseil d'Administration d'UNIMED, réuni le 18 août 2025, a annoncé la nomination du Pr Rached AZAIEZ au poste de Directeur Général du groupe. Cette décision marque une étape importante dans la stratégie de développement et d'innovation d'UNIMED, acteur de référence dans l'industrie pharmaceutique.
Fort d'une expérience de plus de dix ans au sein d'UNIMED, en qualité de Directeur Général Adjoint et Directeur Technique, Pr Rached AZAIEZ a contribué activement à l'essor et à la performance des Laboratoires Pharmaceutiques UNIMED... - Lire cet article
« La Tunisie est prête à devenir un pôle africain pour la production de médicaments et de vaccins, ainsi qu’un centre régional de formation et de recherche médicale », a affirmé, ce jeudi, le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, lors d’une réunion des États membres du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), tenue par visioconférence.
Les participants ont échangé sur le renforcement des industries pharmaceutiques locales, la production de vaccins en Afrique et la création d’un marché unifié des médicaments, afin d’améliorer l’accès aux soins pour des millions de citoyens du continent.
Ferjani a également plaidé pour l’harmonisation des législations sanitaires entre les États membres, le développement du tourisme médical et la mise en place d’un système de santé numérique, pour renforcer la coopération régionale et accélérer l’autosuffisance sanitaire en Afrique... - Lire cet article
Molka Al Moudir, vice-présidente du Syndicat tunisien des propriétaires de pharmacies privées, a alerté ce vendredi 8 août sur une pénurie de médicaments qui sévit en Tunisie depuis plus de dix ans. Elle a en outre dénoncé l’impact du marché parallèle, qui “épuise” le secteur pharmaceutique, dans un contexte marqué par des difficultés financières et un marché en profonde mutation depuis la pandémie de Covid-19.
Lors de son passage sur Jawhara FM, Molka Al Moudir a souligné que le volume de médicaments introduits illégalement sur le territoire tunisien est “ bien plus important” que celui exporté illégalement. “La profession interdit ces pratiques et applique des sanctions sévères, pouvant aller jusqu’à la fermeture des pharmacies et le retrait des licences”, a-t-elle insisté.
Elle a également expliqué que ce trafic alimente le recours des Tunisiens à l’achat de médicaments via les réseaux sociaux, en raison d’une pénurie “sévère” dans les pharmacies officielles.
Sur le plan financier, Molka Al Moudir a pointé le retard important de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) dans le remboursement des pharmacies privées, dépassant 120 jours. Ce retard pèse lourdement sur les pharmacies, créant une perte de confiance entre pharmaciens et fournisseurs, du fait de l’incapacité à régler les factures.
Concernant la rentabilité, elle a rappelé que la marge bénéficiaire brute en pharmacie n’a pas été révisée depuis les années 1990 et reste limitée à 32 %, ce qui accroît la fragilité économique du secteur... - Lire cet article
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