L’Algérie occupe une position stratégique sur le continent africain en matière de production pharmaceutique. Avec 218 installations industrielles sur les 600 recensées à travers l’Afrique, le pays a développé une capacité de production remarquable, lui permettant de satisfaire 79% de sa consommation nationale de médicaments.
Cette autonomie croissante est un atout majeur pour réduire la dépendance aux approvisionnements extérieurs. Cependant, malgré cette progression industrielle notable, les finances publiques algériennes subissent des pressions budgétaires considérables dans le secteur de la santé. Les révélations d’Abdelhafid Jeghri, responsable des prestations à la CNAS illustrent l’ampleur des enjeux financiers auxquels est confronté le système de protection sociale du pays.
Une explosion des coûts des médicaments
Les chiffres communiqués révèlent que les remboursements de produits pharmaceutiques ont absorbé 300 milliards de dinars du budget de la CNAS en 2024, soit près de la moitié de l’enveloppe totale de 630 milliards dédiée aux prestations sociales. Cette évolution place les dépenses médicamenteuses en tête des coûts, devant tous les autres risques traditionnellement couverts par l’assurance maladie. L’augmentation des pathologies chroniques, touchant 5,8 millions de patients parmi les 30 millions de bénéficiaires, en est l’une des raisons... - Lire cet article
Alors que les traitements contre le cancer évoluent rapidement, l’absence d’un cadre réglementaire clair sur l’usage et l’interchangeabilité des médicaments biosimilaires continue de soulever de nombreuses interrogations dans le corps médical.
Peut-on substituer un biosimilaire à un princeps sans directive officielle et sans informer les patients ? Le pharmacien peut-il intervenir en l’absence du prescripteur ? Peut-il remplacer un produit prescrit par un autre équivalent sans autorisation explicite ? Quels sont les critères pour autoriser le switch ? Ces questions ont été au cœur des débats lors d’une rencontre scientifique organisée, samedi à Alger, par les laboratoires El Kendi et qui a réuni plus de 200 spécialistes en oncologie, pharmacie hospitalière et santé publique.
Axée sur les évolutions récentes de la prise en charge du cancer en Algérie, cette manifestation a mis un accent particulier sur le cancer colorectal et le rôle croissant des médicaments biosimilaires, reconnus pour leur efficacité thérapeutique équivalente à moindre coût. S’ils représentent une opportunité majeure pour améliorer l’accès aux traitements, l’absence de textes réglementaires encadrant leur substitution et leur usage en routine clinique préoccupent les spécialistes.
Les participants locaux et de l’étranger ont échangé autour des enjeux médicaux, économiques et éthiques liés à ces traitements. Les débats ont permis de confronter les expériences et de pointer les avancées comme les lacunes du système national. La rencontre a notamment été l’occasion d’appeler à une clarification réglementaire urgente, jugée indispensable pour sécuriser les pratiques et garantir une prise en charge cohérente des patients... - Lire cet article
Dans le cadre du renforcement du réseau national de pharmacovigilance, des points focaux ont été désignés dans chaque structure sanitaire (EPH, EPSP, CHU…) à travers les 58 wilayas du pays.
Ces points focaux joueront un rôle de relais essentiel entre les professionnels de santé déclarants et le CNPM. Plus d’une centaine de professionnels — médecins, pharmaciens et paramédicaux — ont répondu à l’appel du CNPM.
Afin de les accompagner dans leur mission, une série de formations à distance a été lancée, en collaboration avec les services techniques, pour leur présenter les fiches de déclaration ainsi que les procédures d’enquête.
Les supports de formation seront prochainement disponibles sur notre site internet.
Par cette initiative, nous espérons élargir le réseau de pharmacovigilance et augmenter le nombre de déclarations, dans le but ultime d’assurer la sécurité des médicaments et des dispositifs médicaux pour tous. - Lire cet article
Cette usine est la première du genre en Afrique et dans le monde arabe. Elle vient consolider une présence industrielle déjà robuste.
Le groupe Hikma Pharma franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de développement en Algérie avec l'inauguration de sa cinquième unité de production. Inauguré par le ministre jordanien de la Santé et les secrétaires généraux des ministères de la Santé et de l'Industrie pharmaceutique, hier à Alger, cette usine est, en dehors des États-Unis et de l'Europe, la première du genre en Afrique et dans le monde arabe et vient consolider une présence industrielle déjà robuste.
Elle s'ajoute aux quatre autres sites du groupe, dont une usine pionnière dédiée à l'oncologie orale, lancée en 2021. Dotée de deux lignes de production ultramodernes, la nouvelle unité se concentrera sur des formes pharmaceutiques complexes : les ampoules liquides et les flacons de poudre lyophilisée. «La capacité de production initiale est de 10 millions d'unités par an, un chiffre qui sera revu à la hausse au fil du temps», a déclaré Abdulkarim Kabech, directeur général de Hikma Pharma Algérie. Cette capacité permettra de couvrir une large gamme de domaines thérapeutiques essentiels, tels que les antibiotiques et les anesthésiques, répondant ainsi aux besoins critiques du système de santé algérien...
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Deux nouvelles unités industrielles, spécialisées dans la production de médicaments ophtalmiques et de divers produits vétérinaires, devraient être livrées au complexe industriel public Saidal de la wilaya de Mostaganem, selon un communiqué.
Le wali de Mostaganem a effectué récemment une visite de terrain sur le site du complexe industriel public Saidal, situé à Salamandre(commune de Mazagran), qui comprend deux nouvelles unités industrielles en construction, spécialisées dans la production de divers types de médicaments ophtalmiques et d'un très grand nombre de produits vétérinaires, destinés à répondre aux besoins du marché national.
Dans ce cadre, la wali a souligné la nécessité d'accélérer le rythme des travaux, pour livrer le projet le plus rapidement possible, d'autant plus que le taux d'avancement a dépassé 75%, comme expliqué. Durant la phase actuelle, les deux unités industrielles seront entièrement connectées à tous les réseaux, assurant leur disponibilité, pour démarrer la production dans des conditions optimales, a ajouté la même source. Le même responsable a souligné la nécessité de livrer le bâtiment administratif et les deux unités industrielles au plus tard fin juin, conformément au calendrier établi et aux instructions du ministère de tutelle, qui s'engage à assurer le fonctionnement efficace du site... - Lire cet article
La ville d’Annaba s’apprête à accueillir, du 26 au 28 juin, la quatrième édition du Salon de la pharmacie « Alpharma », un événement devenu incontournable pour les professionnels du secteur pharmaceutique en Algérie. Organisé sous le haut patronage du ministre de l’Industrie pharmaceutique, du ministre de la Santé et du wali d’Annaba, le salon réunira plus de 80 exposants venus d’Algérie et de l’étranger.
Parmi les participants attendus figurent des laboratoires pharmaceutiques, des grossistes, des distributeurs et de nombreux acteurs clés de l’industrie pharmaceutique. Ce rendez-vous professionnel sera enrichi par un programme dense, comprenant plus de 25 conférences et symposiums animés par des experts et professeurs, aussi bien algériens qu’internationaux.
Les thématiques abordées lors de cette édition seront à la pointe de l’innovation, allant de l’intelligence artificielle appliquée à l’officine à la pharmacovigilance, en passant par les biosimilaires, les probiotiques et les compléments alimentaires. En parallèle, plus de dix ateliers pratiques seront proposés aux étudiants et jeunes professionnels pour les familiariser avec les dernières réglementations et avancées technologiques du secteur... - Lire cet article
Une convention de partenariat tripartite a été signée, lundi 2 juin, à Alger, entre le groupe Saidal, Madar Holding et le groupe de recherche scientifique en virologie AGERP pour la création d’un centre de recherche en microbiologie et développement de vaccins et d’une usine de production de vaccins à usage humain et vétérinaire.
La cérémonie de signature s’est déroulée au siège du ministère de l’Industrie pharmaceutique, en présence du ministre du secteur, Ouacim Kouidri, de la Présidente-directrice générale par intérim du groupe Saidal, Soraya Sebbah, du Président-directeur général de Madar Holding, Charaf-Eddine Amara, du président du groupe AGERP, Houssam Kerib, ainsi que du président de la commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté nationale à l’étranger à l’Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Khouane.
En vertu de cette convention, Madar Holding financera le projet, tandis que Saidal se chargera de l’accompagnement technique des chercheurs, dans le but de produire des vaccins destinés à répondre aux besoins du marché national, de réduire la facture d’importation, voire d’exporter l’excédent vers les marchés extérieurs, notamment africains, selon les explications fournies à cette occasion... - Lire cet article
La classification récente de la mucoviscidose en Algérie comme maladie rare témoigne des efforts consentis par les pouvoirs publics ,pour faire bouger les lignes. Mais il reste encore un pas à franchir. Celui vers le traitement.
Celui pour respirer, celui pour vivre normalement. Maladie génétique héréditaire la plus fréquente parmi les maladies rares en Algérie, rappelle le Pr Rachida Boukari, elle affecte plusieurs organes. Mais c’est surtout les atteintes pulmonaire et digestive qui en font toute la gravité. Chez les enfants, elle se traduit par une inflammation chronique, une colonisation bactérienne des petites voies pulmonaires et une fonction respiratoire diminuée. Une série de complications pulmonaires à laquelle est associée une malabsorption digestive, une insuffisance pancréatique et dans certains cas une atteinte hépatique grave. A cette morosité du quotidien, l’avènement d’un nouveau traitement par modulateurs (il s’attaque directement à l’origine de la maladie) est perçu comme une éclaircie, en Algérie. Il offre enfin un réel espoir d’une vie qui va changer pour des centaines d’enfants.
Cet espoir, ce sont les modulateurs de CFTR, une nouvelle classe de médicaments qui ciblent directement la cause génétique de la mucoviscidose. Plutôt que de se contenter de traiter les symptômes, ces traitements corrigent partiellement le défaut de la protéine CFTR, responsable du mauvais transport du chlore à travers les membranes cellulaires, et permettent, à terme, à ces jeunes patients de vivre une vie ordinaire.
Pour les familles algériennes touchées par la maladie, ces avancées offrent un espoir concret pour les enfants atteints de mucoviscidose qui grandissent souvent à l’ombre de la maladie. Malheureusement, à ce jour, ces modulateurs ne sont pas encore enregistrés en Algérie. La classification récente de la mucoviscidose en Algérie comme maladie rare témoigne des efforts consentis par les pouvoirs publics pour faire bouger les lignes. Mais il reste encore un pas à franchir... - Lire cet article
Le groupe Saidal a entamé la fabrication d’un médicament innovant destiné au traitement de certains types de cancer, commercialisé depuis le début de l’année en cours via la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), a annoncé, jeudi 29 mai à Alger, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri.
La déclaration du ministre est intervenue à l’issue de la cérémonie d’installation d’un groupe de travail conjoint entre le ministère et le Conseil du renouveau économique algérien (CREA), qu’il a coprésidée avec le président du CREA, M. Kamel Moula. Ce groupe de travail vise à lever les ontraintes entravant les investisseurs et à les accompagner dans la concrétisation de leurs projets.
Kouidri a précisé que le Groupe Saidal a réussi à produire localement le « Pembrolizumab Saidal », un médicament particulièrement coûteux sur les marchés mondiaux, ajoutant que 22.000 doses ont déjà été commercialisées via la PCH.
Et d’ajouter que « Saidal » œuvre également au développement de nouveaux médicaments anticancéreux, qui viendront s’ajouter aux 24 médicaments déjà disponibles, soulignant que six nouveaux projets de production de ce type de médicaments seront lancés prochainement, en plus des quatre entreprises déjà actives dans ce domaine... - Lire cet article
Le groupe pharmaceutique public SAIDAL est sur le point de concrétiser une expansion majeure de ses activités à l'international, avec un accent particulier sur le marché africain. En marge de la 7e édition de la Foire des produits algériens à Nouakchott, le Dr. Atmane Meddad, directeur de l'exportation à SAIDAL, a révélé des chiffres et des partenariats qui marqueront l'avenir du groupe.
L'annonce phare concerne l'exportation prochaine de plus de 200 produits pharmaceutiques vers le marché mauritanien. Cette opération s'inscrit dans le cadre d'un contrat de partenariat signé récemment avec l'entreprise "Chinguity Pharma", l'aboutissement d'une année de négociations. L'enregistrement de 220 produits pharmaceutiques auprès des autorités sanitaires mauritaniennes est en phase finale, ouvrant la voie à leur distribution sur l'ensemble du territoire mauritanien.
L'ambition de SAIDAL ne s'arrête pas à l'exportation. Le partenariat avec "Chinguity Pharma" prévoit également le lancement d'une co-production de médicaments en Mauritanie. "Chinguity Pharma" dispose d'une usine de production en phase avancée de réalisation, qui sera mise en service avec le soutien technique de SAIDAL. Dans un premier temps, la production se concentrera sur les médicaments les plus couramment utilisés, tels que les sirops thérapeutiques et les comprimés, avant de s'élargir aux traitements des maladies chroniques (diabète, maladies cardiovasculaires) et aux anticancéreux.
La présence de l'Algerian Union Bank (AUB) en Mauritanie est soulignée comme un facilitateur clé pour la concrétisation de ce projet... - Lire cet article
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