Après avoir obtenu en 2024 la reconnaissance de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme Autorité nationale de réglementation de niveau de maturité 3 (NM3) pour les médicaments, le Sénégal ambitionne désormais d’atteindre ce même standard pour les dispositifs médicaux, y compris ceux de diagnostic in vitro. L’Agence de Réglementation pharmaceutique (ARP) a lancé hier, lundi 8 septembre, ce nouveau chantier en organisant à Dakar un atelier d’auto-évaluation de son système, en présence de l’OMS.
Un secteur en pleine mutation
Selon l’OMS, le domaine des dispositifs médicaux connaît une croissance et une diversification sans précédent. L’essor des innovations technologiques, la multiplication des usages et la complexité croissante des produits transforment profondément les systèmes de santé. Le représentant de l’OMS au Sénégal, Madi Ba, a rappelé que « la régulation devient un enjeu central pour garantir la sécurité des patients, la qualité des soins et la confiance du public ». Dans ce contexte, il a salué la volonté des autorités sénégalaises d’aller plus loin : « Après avoir atteint un niveau de maturité 3 pour la régulation des médicaments, le pays s’engage aujourd’hui à renforcer la régulation des dispositifs médicaux, avec une démarche inclusive, participative et tournée vers l’avenir. Ce processus d’auto-évaluation, conduit avec l’appui de l’OMS, place le Sénégal parmi les pionniers de l’Afrique francophone. Il ouvre la voie à une dynamique régionale, où l’expérience sénégalaise pourra inspirer et soutenir d’autres pays désireux de s’engager dans la même voie », a-t-il déclaré... - Lire cet article
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié le 5 septembre 2025 une mise à jour de sa Liste modèle des médicaments essentiels et de sa Liste modèle des médicaments essentiels destinés à l’enfant, en y ajoutant de nouveaux traitements pour divers types de cancer et pour le diabète, ainsi que les comorbidités associées telles que l’obésité.
Le Comité d’experts OMS de la sélection et de l’utilisation des médicaments essentiels a examiné 59 demandes, dont 31 propositions d’ajout de nouveaux médicaments ou de nouvelles classes pharmacologiques.
À l’issue de cet examen, 20 médicaments ont été ajoutés à la Liste modèle des médicaments essentiels et 15 médicaments à la Liste modèle des médicaments essentiels destinés à l’enfant. En outre, les indications ont été élargies pour sept produits déjà répertoriés.
Les listes mises à jour comprennent désormais 523 médicaments essentiels pour les adultes et 374 pour les enfants, correspondant aux besoins les plus pressants en santé publique.
« Les nouvelles éditions des listes des médicaments essentiels marquent une étape importante vers l’élargissement de l’accès à de nouveaux médicaments présentant des avantages cliniques avérés et susceptibles d’avoir un fort impact en termes de santé publique au niveau mondial », a déclaré la Dre Yukiko Nakatani, sous-directrice générale chargée des systèmes de santé, de l’accès et des données... - Lire cet article
Le gouvernement du Sénégal travaille à offrir au pays un cadre juridique et réglementaire approprié de la médecine traditionnelle. C’est ce qu’a fait savoir le Pr Ousmane Cissé, directeur général de la Santé, lors de la 23ème Journée africaine de la médecine traditionnelle, tenue hier à Dakar.
En Afrique, si l’on se fie à l’Organisation mondiale de la santé (Oms), 80% les populations ont recours à la médecine tradition pour se soigner malgré l’absence de réglementation. C’est pourquoi, selon le Pr Ousmane Cissé, directeur général de la Santé, cette organisation leur propose de réfléchir sur le thème du renforcement de la base factuelle de la médecine traditionnelle. Mais aussi sur la pharmacopée sénégalaise et l’autorisation de mise sur le marché (Amm) adaptée que le Sénégal mettra bientôt en œuvre pour le développement des médicaments à base de plantes. Pour le Pr Ousmane Cissé, ces statistiques de l’Oms contrastent avec la sous-estimation de l’apport de la médecine traditionnelle dans l’offre formelle de soins de santé au niveau de la population de nos pays africains.
D’après lui, cet état de fait est dû à l’absence de réglementation dans la pratique par les praticiens de la médecine traditionnelle pour rassurer les acteurs du système sanitaire officiel et faciliter ainsi une meilleure collaboration. Il a révélé que le gouvernement du Sénégal travaille à offrir au pays un cadre juridique et réglementaire approprié pour permettre aux praticiens de la médecine traditionnelle de prendre en charge les populations en toute sécurité. « Dans la même dynamique, nous pouvons constater que les plantes médicinales locales qui, malgré des études scientifiques poussées sur leurs multiples propriétés pharmacologiques, ne font pas encore l’objet de préparations médicamenteuses modernes à mettre à la disposition de nos populations », a souligné Pr Cissé. Il a fait savoir qu’après la loi 2003-06 du 13 juin 2023 qui crée la pharmacopée sénégalaise, un projet de décret mettra en place la Commission nationale de la pharmacopée et du formulaire national... - Lire cet article
Des éléments du commissariat de police de Saly (Mbour, ouest), ont saisi 39 cartons de faux médicaments évalués à plus de 394 millions de FCFA, a appris l’APS de sources sécuritaires.
”Cette saisie a été effectuée dans la nuit du 1-er au 2 août, dans deux véhicules de type 307, au cours d’une opération de sécurisation, au point de contrôle du Musée Saly“, a renseigné les mêmes sources.
Parmi ces faux-médicaments, il y en a qui se rapportent à la famille des anti-douleurs, dont le paracétamol et l’ibuprofène, à celle des laxatifs, des antibiotiques, entre autres.
Les deux chauffeurs qui transportaient la marchandise frauduleuse, ont été interpellés et conduits au commissariat urbain de Saly, poursuivent les mêmes sources, ajoutant qu’une enquête est ouverte et que le Procureur a été avisé. - Lire cet article
L’État veut mettre sur le marché au moins 10 médicaments à base de plantes médicinales. C’était l’objectif de la réflexion entamée lors d’un atelier sur les essais cliniques, tenue, hier, entre décideurs politiques, universitaires, tradi-praticiens et experts.
Sur le chemin de la souveraineté pharmaceutique, le Sénégal veut s’appuyer sur les plantes médicinales. Hier, lors d’un atelier sur les essais cliniques des médicaments à base de plantes, organisé par l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Ansts), des acteurs du monde universitaire, des tradi-praticiens, et autres spécialistes se sont accordés sur la mise en place d’un cadre réglementaire. « Notre ambition est d’essayer d’avoir un cadre qui soit beaucoup plus conventionnel, maîtrisé, pour produire des médicaments de qualité et dont on maîtrise la posologie. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale est dans cette optique. Avec la relance de l’industrie pharmaceutique locale, il est envisagé des médicaments à base de plantes », a déclaré Aynina Cissé, vice-président de l’Ansts. D’après Serigne Omar Sarr, de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (Arp), l’État du Sénégal vise, dans cette approche, à commercialiser au moins 10 médicaments.
Pour cela, Khady Diatta Badji, enseignante en botanique et cryptogamie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), a préconisé la protection et la préservation de la végétation pour une gestion durable des écosystèmes. L’universitaire prône aussi l’aménagement de nouvelles aires d’exploitation rationnalisées, comme les jardins botaniques de plantes médicinales. De plus, Mme Badji a appelé à « assurer une production suffisante de ressources végétales tout en sauvegardant les espèces en voie de disparition ». Dans cette perspective, le professeur Serigne Omar Sarr, de l’Arp, a informé qu’un dispositif réglementaire est mis en place, en collaboration avec le Comité national pour l’éthique et la recherche scientifique. « Il s’agit d’éviter les dérives connues par le passé, avec des expérimentations menées sur l’homme sans précaution ni règles éthiques et déontologiques. Cet encadrement réglementaire vise à accélérer le processus », a expliqué M. Sarr. Dans la nouvelle dynamique, Khady Diatta Badji a recommandé des innovations technologiques basées sur des biofertilisants. Selon elle, celles-ci peuvent jouer un « rôle primordial dans la production de matières végétales naturelles, en quantité et en qualité »... - Lire cet article
Dans le cadre de l’exécution des politiques nationales en matière de gouvernance pharmaceutique, de gestion des médicaments, vaccins, dispositifs médicaux et autres produits de santé, le ministère de la Santé et de l’Action sociale, par le biais de l’Agence nationale de Réglementation pharmaceutique (ARP), a procédé hier, jeudi 10 juillet à Kaolack, à l’installation officielle du tout premier pôle régional de régulation pharmaceutique au Sénégal.
Cette nouvelle structure vise à apporter une réponse plus ferme et mieux structurée dans la lutte contre le trafic et la circulation de produits médicaux illicites. Elle vient ainsi renforcer le dispositif national de contrôle et d’intervention, dans une logique de proximité et d’efficacité face à un fléau qui compromet gravement les efforts de protection de la santé publique et fragilise l’ensemble du système sanitaire.
Complémentaire au Comité national de lutte contre le trafic illicite des produits médicaux, mis en place le 17 juin dernier par le gouvernement, cette agence régionale est pensée comme un relais stratégique. Elle permettra une surveillance plus rapprochée, une meilleure coordination et des actions de terrain ciblées, notamment pour contrer l’approvisionnement massif des marchés sénégalais en produits médicaux non autorisés.
Grâce à cette infrastructure, les équipes seront désormais installées au cœur du pôle centre. Plus proches des établissements pharmaceutiques, des professionnels de santé et des populations, elles pourront nouer des partenariats concrets et dynamiques pour anticiper et réduire les risques liés à la contrebande. Le renforcement de la régulation locale est également essentiel dans les zones frontalières, désormais identifiées comme des points critiques de transit et de passage à haut risque... - Lire cet article
Dakar, 11 juil (APS) – L’AIDS Healthcare Foundation (AHF), une organisation mondiale de lutte contre le Sida, appelle les parties prenantes dont la firme pharmaceutique Bavarian Nordic, à réduire le prix du vaccin contre le Mpox et à transférer la technologie aux fabricants régionaux.
Elle appelle également les pays riches à faire don de doses de vaccin provenant de leurs stocks existants afin de garantir un accès équitable sur l’ensemble du continent africain.
Dans un communiqué de presse, l’AHF dit s’inquiéter particulièrement de ‘’l’accaparement des vaccins par les pays développés, du coût élevé des vaccins et de la réticence des entreprises pharmaceutiques à partager leur technologie et leur savoir-faire avec les fabricants africains qualifiés’’.
Sous ce rapport, elle prévient que ‘’si ces problèmes ne sont pas résolus, ils pourraient gravement compromettre la capacité de l’Afrique à faire face à l’épidémie actuelle de Mpox et aux futures crises sanitaires’’.
L’AHF signale que ‘’le 24 juin, la Sierra Leone représentait 41 % des cas signalés de Mpox en Afrique, avec 4 350 cas confirmés et 28 décès depuis le 10 janvier”.
”Depuis fin mars, seulement 40 000 personnes ont été vaccinées, principalement des agents de santé de première ligne et des groupes à haut risque, notamment les personnes vivant avec le VIH. Avec une capacité d’isolement limitée et seulement deux contacts tracés par cas confirmé, la réponse est sous tension”, rapporte l’AIDS Healthcare Foundation (AHF)... - Lire cet article
Une équipe de chercheurs de l’Institut Pasteur de Dakar (IPD), dirigée par le Dr Idrissa Dieng au sein du Pôle de Virologie, vient de franchir une étape décisive dans la lutte contre le virus chikungunya. Dans deux études publiées dans le Journal of Clinical Microbiology, l’équipe met en lumière les limites d’un test de diagnostic pourtant largement utilisé à l’échelle mondiale, en particulier face aux souches du génotype ouest-africain.
Selon les résultats de la première étude (doi:10.1128/jcm.00405-24), ce test international échoue à détecter correctement les souches circulant au Sénégal en 2023, y compris à des niveaux significatifs de charge virale. Ce déficit pourrait conduire à de nombreux cas de faux négatifs dans les pays touchés, entravant ainsi les efforts de contrôle de la maladie.
Pour y remédier, les chercheurs de l’IPD ont développé un nouveau test moléculaire, baptisé CHIKV AltoDesign, spécifiquement optimisé pour les souches ouest-africaines. Selon la seconde publication (doi:10.1128/jcm.00490-25), ce test affiche une sensibilité cent fois supérieure à la précédente méthode, capable de détecter le virus à partir de 321 PFU, contre 32 100 auparavant. Il offre également une détection multiplexe des virus Dengue et Zika, particulièrement utile dans les zones de co-circulation.
« Cette avancée, portée par notre équipe, illustre pleinement la mission de l’Institut Pasteur de Dakar : développer des solutions innovantes, conçues en Afrique, pour répondre aux besoins des populations africaines », déclare Dr Ibrahima Socé Fall, Administrateur général de l’IPD... - Lire cet article
Lors de l’inauguration du vaccinopôle de l’Institut Pasteur à Diamniadio en décembre dernier, le président Diomaye Faye rappelait que l’Afrique dépendait toujours largement des importations pour ses besoins médicaux essentiels. Avec seulement 1 % des vaccins, 5 % des tests de diagnostic et 30 % des médicaments produits localement, le continent reste exposé à de nombreuses ruptures d’approvisionnement. C’est à la lumière de ce constat que le Sénégal a décidé d’entrer dans une nouvelle ère industrielle, celle de la production pharmaceutique nationale. Le projet ne se limite plus aux déclarations : il repose désormais sur une feuille de route bien définie et un partenariat solide avec un acteur-clé du continent, l’Égypte.
Sous l’impulsion du Dr Seydou Diallo, directeur général de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (SEN-PNA), cette ambition se structure autour d’échéances précises. Loin d’être un simple effet d’annonce, l’agenda pharmaceutique sénégalais se veut progressif, réaliste et orienté vers des résultats tangibles à l’horizon 2032. L’objectif est clair : passer d’un rôle de consommateur à celui de producteur... - Lire cet article
Le président de la Société sénégalaise et de la Société africaine de néphrologie, professeur Abdou Niang, a visité, à Pout, l’usine ”Carrefour médical industrie”, fabricant de consommables de dialyse, en compagnie de collègues africains, a constaté l’APS.
A la tête d’une délégation composée des participants au cinquième congrès de la Société sénégalaise de néphrologie, Abdou Niang a visité vendredi cette unité industrielle.
”Nous nous sommes réunis à Saly, pour le congrès de néphrologie. Nous avons ouvert ces journées scientifiques hier (jeudi), aujourd’hui (vendredi), il y a eu plusieurs conférences où nous avons parlé de l’intelligence artificielle, de l’hémodialyse, de la dialyse péritonéale et de la transplantation rénale”, a expliqué le professeur Niang.
Ce congrès qui se tient tous les deux ans, regroupe plus de 300 participants venant de 10 pays d’Afrique francophone, de la France et de la Suisse.
“La problématique de la dialyse en Afrique, c’est en particulier le problème du coût”, a-t-il dit. ”Nous savons aussi que les consommables de dialyse en Afrique sont achetés au niveau de sociétés qui fabriquent ces produits, parfois très loin de l’Europe, mais aussi de l’Asie”, a relevé le président de la Société sénégalaise de néphrologie.
Selon le professeur Niang, pour les besoins de la prise en charge des personnes souffrant de maladies rénales, les Africains reçoivent de l’eau mélangée à d’autres substances chimiques et doivent, de ce fait, supporter le coût du transport, en plus des frais de douane... - Lire cet article
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