Le projet de loi de finances pour l’année 2026 est axé, dans son premier pilier, sur la consécration du rôle social de l’État. Ceci passe par un ensemble de choix stratégiques dont les plus importants sont le renforcement du secteur de la santé, la création d’emplois, le soutien au pouvoir d’achat, la consolidation des systèmes de sécurité sociale et la garantie du droit au logement et au transport.
Le projet de loi, dont l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP) a obtenu une copie, prévoit, parmi les mesures relatives au soutien du domaine de la santé : le soutien à l’Agence Nationale du Médicament et des Produits de Santé, l’extension de l’avantage accordé aux équipements médicaux importés par les hôpitaux et les cliniques pour inclure les structures de santé militaires, le financement de l’acquisition des médicaments spécifiques non inclus dans le régime de base de l’assurance maladie, ainsi que le soutien aux cliniques de la sécurité sociale et au Centre de fabrication d’appareils orthopédiques.
L’Agence Nationale du Médicament et des Produits de Santé bénéficie, selon l’article 16 du projet de loi de finances, de la suspension de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) sur ses acquisitions locales de réactifs, solutions, fournitures médicales, machines et équipements destinés au contrôle des médicaments. Cet avantage est accordé pour les acquisitions locales sur la base d’un certificat circonstanciel de suspension de la TVA délivré à cet effet par le service fiscal compétent.
Quant à la mesure visant à étendre l’avantage accordé aux équipements médicaux importés par les hôpitaux et les cliniques pour inclure les structures de santé militaires, l’article 17 du projet de loi de finances stipule que les équipements médicaux acquis directement ou par l’intermédiaire du Ministère de la Défense Nationale au profit des cliniques militaires et des centres de santé privés militaires, dans le cadre des réglementations en vigueur, bénéficient de la suspension de la TVA et de l’exonération des droits de douane dus à l’importation.
L’article 18 du projet de loi susmentionné prévoit le financement de l’acquisition des médicaments spécifiques non inclus dans le régime de base de l’assurance maladie, en ajoutant la phrase « et l’acquisition des médicaments spécifiques non inclus dans le régime de base de l’assurance maladie » au premier paragraphe de l’article 12 du décret-loi n° 21 de l’année 2021, daté du 28 décembre 2021, relatif à la loi de finances pour l’année 2022... - Lire cet article
Lors de sa participation à la 4e édition du Congrès international d’oncologie médicale à Tunis, le président de l’Association Nourane de lutte contre le cancer, Dr Ghazi Jerbi, a accordé l’interview suivante :
Comment jugez-vous la qualité des participants à la 4éme édition du Congrès international d’oncologie médicale qui vient de se tenir Tunis ?
Dr Ghazi Jerbi : Ce congrès a été d’une importance capitale, surtout qu’il a représenté le plus grand congrès en Afrique sur les dernières innovations en diagnostic et traitement des cancers. La Tunisie a attiré à cette occasion des experts hautement qualifiés d’experts venus d’Europe, d’Asie, d’Afrique et du monde arabe, pour présenter les dernières avancées scientifiques en matière de diagnostic, de traitement et de médicaments pour nos patients et ceux des pays voisins.
Est-ce que la tenue de ce congrès a abouti à des collaborations fructueuses dans le domaine et de la prévention et du traitement du cancer ?
La Tunisie a été pionnière dans le traitement du cancer par rapport aux pays africains, et nous voulons retrouver notre place en tant que référence et destination médicale. Nos partenariats avec les pays présents au congrès sont allés dans la bonne direction, notamment avec la participation de représentants du premier institut européen et du troisième mondial de traitement du cancer, qui a été représenté par son directeur et plusieurs chefs de service.
Un partenariat a été conclu dans ce cadre avec l’Institut Gustave Roussy et une clinique privée en Tunisie. Nous espérons que ce partenariat s’élargira bientôt à l’Institut Salah Azaïez. La Tunisie travaille activement sur la prévention des maladies cancéreuses, et nous pouvons nous appuyer désormais sur l’hôpital numérique pour le diagnostic, l’analyse des résultats et l’évitement des cas avancés.
Quelles sont désormais les cancers les plus fréquents en Tunisie et dans le monde ? ... - Lire cet article
Le projet de recherche gagnant de cette édition vise à mettre au point une technique rapide de dépistage des maladies cardiaques par analyse d’un échantillon sanguin.
Mohamed Bjaoui, maître-assistant en pharmacologie à la faculté de Pharmacie de Monastir, a remporté la première place de la 2e édition de la Dotation Faba Santé – Prix Amina Ben Ayed décerné par la Fondation Abdelwahab-Ben Ayed.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Bjaoui a expliqué que le projet de recherche qui lui a valu ce prix a pour objectif de mettre au point une technique rapide et simplifiée de dépistage des maladies cardiaques, telles que l’insuffisance cardiaque et les accidents vasculaires cérébraux, grâce à l’analyse d’un échantillon de sang dont les résultats sont disponibles en 15 minutes, ce qui permet d’orienter directement le patient vers le spécialiste approprié pour une intervention médicale.
Il a expliqué qu’il espérait, grâce à cette bourse, développer le prototype de cette technique en deux ans dans le cadre de recherches en laboratoire, soulignant que sa généralisation nécessiterait l’intervention de sociétés pharmaceutiques internationales pour sa fabrication et sa commercialisation.
Il a ajouté qu’il travaillait actuellement sur une autre recherche visant à permettre aux patients sous chimiothérapie ou sous antibiotiques et souffrant en même temps d’une maladie rénale d’obtenir des médicaments de substitution sans effets secondaires sur les reins, ce qui leur permettrait de poursuivre leur traitement en toute sécurité.
Il convient de noter que la bourse de la Fondation Abdelwahab-Ben Ayad Faba pour la santé – Prix Amina-Ben Ayad, qui a été décernée vendredi soir pour la deuxième fois, vise à encourager les jeunes chercheurs dans les domaines de la santé et de l’innovation scientifique... - Lire cet article
Le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens de Tunisie a appelé aujourd’hui, jeudi, les autorités concernées à prendre des mesures urgentes en réponse aux demandes légitimes soumises par les différentes parties prenantes du secteur pharmaceutique. Ces mesures visent à garantir la continuité de ce secteur vital et à préserver le droit du citoyen à l’accès au médicament dans les meilleures conditions.
Cette prise de position fait suite à une séance de travail extraordinaire tenue par l’Ordre, hier mercredi. La réunion, qui a eu lieu en présence du Syndicat Tunisien des Propriétaires de Pharmacies Privées et de la Chambre Syndicale Nationale des Pharmaciens Grossistes-Répartiteurs, était consacrée à l’examen des développements actuels du secteur et de leurs répercussions directes.
La session a abordé l’aggravation des difficultés pratiques et financières que connaît le secteur. Elle a souligné en particulier la persistance du retard dans le règlement des créances des pharmacies privées auprès de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM), et les répercussions négatives qui en découlent sur l’activité des grossistes-répartiteurs. Cette situation menace sérieusement la stabilité et la pérennité de l’ensemble du système d’approvisionnement en médicaments... - Lire cet article
La Tunisie couvre aujourd’hui près de 75 % de ses besoins en médicaments grâce à un secteur pharmaceutique en pleine expansion. Comptant plus de 40 unités de fabrication et générant plus de 8 000 emplois, cette industrie a exporté pour 340 millions de dinars en 2024, selon Afef Chachi Tayari, cheffe de cabinet du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie.
S’exprimant lors du forum sur les médicaments biologiques à Sidi Thabet, elle a souligné l’ambition du pays de développer les biosimilaires — des alternatives biologiques à moindre coût — afin de réduire la dépendance aux importations et de renforcer les exportations vers l’Afrique et l’Europe. 
Organisé par le BiotechPole de Sidi Thabet, en partenariat avec les ministères de l’Industrie et de la Santé, la GIZ, l’ATMG et la CNIP, le forum a réuni experts, industriels et autorités sanitaires. Ensemble, ils travaillent à l’élaboration d’une feuille de route stratégique et d’un guide d’enregistrement des biosimilaires, en coordination avec l’Agence nationale du médicament et des produits de santé (ANMPS)... - Lire cet article
Les professionnels du secteur pharmaceutique tunisien appellent les autorités à lancer sans plus tarder la production locale de médicaments biologiques similaires (biosimilaires), soulignant l’urgence de rattraper le retard accumulé face à des pays comme l’Indonésie, l’Inde, l’Égypte ou encore l’Arabie Saoudite.
Ce plaidoyer a été formulé lors du forum national sur l’industrie des médicaments biologiques, organisé aujourd’hui à Tunis par le pôle biotechnologique de Sidi Thabet en partenariat avec l’agence allemande de coopération internationale (GIZ).
Selon Kamel Idir, président de l’Association tunisienne des médicaments génériques et expert auprès de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Tunisie dispose des compétences scientifiques et techniques nécessaires pour se lancer dans ce secteur stratégique, qui représente une alternative efficace et bien moins coûteuse aux médicaments chimiques. La fabrication locale de ces traitements pourrait permettre de réduire jusqu’à 80 % le coût des soins, tout en soulageant les caisses sociales.
Il a également insisté sur la nécessité de mettre en place un cadre réglementaire adapté, avec des autorisations de mise sur le marché délivrées dans des délais raisonnables, et des mécanismes stricts de contrôle de qualité pour garantir la sécurité des patients... - Lire cet article
La Tunisie figure parmi les pays enregistrant les taux les plus élevés de consommation excessive d’antibiotiques, a alerté ce samedi Dr Hala Antit, médecin généraliste et présidente de l’Association de formation continue des médecins de Ben Arous. Cette déclaration a été faite à l’ouverture du congrès scientifique annuel de l’association, qui se tient à Tunis les 27 et 28 septembre.
Dr Antit a souligné que le recours massif et souvent injustifié aux antibiotiques constitue une menace croissante pour la santé publique, en raison de la montée de la résistance bactérienne. Elle a appelé à un changement de mentalité tant chez les médecins que chez les patients, et à l’adoption d’une culture de prescription raisonnée, dénonçant l’achat courant de ces médicaments sans ordonnance.
Le congrès, qui réunit des médecins généralistes, dentistes, pharmaciens et spécialistes de la santé venus de plusieurs régions, met l’accent sur la rationalisation de l’usage des antibiotiques, la prévention des infections respiratoires saisonnières, et la santé mentale. Des ateliers pratiques sont également prévus pour renforcer les compétences cliniques des médecins de première ligne.
Parmi les autres thématiques abordées figurent l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes, les infections bucco-dentaires, les nouvelles données sur la cigarette électronique, les compléments alimentaires, ainsi que les dernières recommandations en matière de prise en charge des maladies chroniques comme l’hypertension et les troubles lipidiques.
Organisé chaque année depuis 2013, ce congrès vise à renforcer la formation continue des professionnels de santé, à favoriser le partage d’expériences entre praticiens et à diffuser les avancées scientifiques récentes dans les pratiques médicales courantes... - Lire cet article
Pfizer a annoncé la nomination de Madame Ouardia Djoudjai en tant que Directrice du Cluster Afrique du Nord. Ce rôle stratégique lui confie la responsabilité de superviser l’ensemble des opérations de l’entreprise dans la région, avec pour mission d’accélérer la croissance, d’élargir l’accès aux soins et de stimuler l’innovation dans plusieurs domaines thérapeutiques.
Une carrière internationale au service de la santé
Mme Djoudjai a rejoint Pfizer en 2010 et a occupé successivement des postes à hautes responsabilités en marketing, gestion de marque et direction de catégories. Plus récemment, elle a exercé en tant que Directrice commerciale vaccins et oncologie pour les pays du Golfe, où sa vision stratégique a permis d’enregistrer des performances commerciales solides et de renforcer la cohésion des équipes... - Lire cet article
La vice-présidente du Syndicat des propriétaires de pharmacies privées, Molka Al Moudir, a alerté mardi sur une pénurie aiguë touchant plusieurs catégories de médicaments, dont ceux destinés au traitement des maladies de la thyroïde, de certaines formes de diabète, de cancers ainsi que de certaines épilepsies. Selon elle, « 90 % de ces médicaments n’ont aucun substitut disponible sur le marché tunisien ».
Intervenant sur les ondes de Jawhara FM, Molka Al Moudir a expliqué que cette crise « n’est pas nouvelle mais perdure depuis plusieurs années ». Elle a attribué la situation à des perturbations dans l’importation, à la pénurie de certaines matières premières, aux retards de paiement de la Pharmacie centrale liés aux difficultés financières des caisses sociales, ainsi qu’au retrait de laboratoires internationaux de la fabrication de certains produits ou à leur réorientation vers d’autres marchés.
La responsable a insisté sur « l’urgence d’instaurer un système d’alerte précoce permettant d’informer l’Agence nationale du médicament de tout risque de rupture, et d’associer toutes les parties prenantes, y compris les pharmaciens et les médecins spécialistes, au comité de vigilance pharmaceutique ». Elle a également plaidé pour « le renforcement de l’industrie locale et la promotion de la production de génériques afin de couvrir les besoins nationaux »... - Lire cet article
Le décès de deux jeunes patients, faute de traitements vitaux, a ravivé l’inquiétude face à la pénurie de médicaments. Entre les efforts du ministère pour rationaliser les prescriptions et les appels à une réforme structurelle, le débat sur l’accès équitable aux soins s’impose plus que jamais au cœur des priorités nationales.
La Presse — Le ministère de la Santé a tenu à clarifier, en ce mercredi 27 août, que son appel à la « rationalisation des prescriptions médicales » n’avait jamais eu pour but de priver les patients de traitement. Le texte du 24 août, selon le ministère, a été « mal interprété » et exploité à des fins étrangères à son objectif. « La rationalisation de l’utilisation des médicaments est une science à part entière dans tous les pays du monde », insiste le département, rappelant que l’objectif est d’assurer un usage approprié, en quantité et en durée, pour garantir l’efficacité des traitements et préserver la continuité de l’approvisionnement.
Tragédies qui ravivent la colère
Cette mise au point intervient dans un climat marqué par deux drames récents. Le 23 août, Houssein Aboudi, jeune ingénieur tout juste diplômé, est décédé après six mois de démarches infructueuses pour obtenir un traitement contre le cancer. Sa demande, finalement acceptée par la Cnam, a abouti trop tard, les soins arrivant incomplets. Moins de 24 heures plus tôt, un autre jeune, Houssem Harbaoui, avait succombé à la même tragédie : faute de médicament disponible en pharmacie, il avait passé plus de deux mois sans traitement, sa demande de prise en charge ayant été rejetée. Deux décès en deux jours qui ont bouleversé l’opinion publique et ravivé les inquiétudes quant au droit fondamental des patients à accéder aux soins.
Une polémique sur la priorisation des soins
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