Le ministère de l’Industrie pharmaceutique s’apprête à engager une nouvelle étape stratégique avec le lancement prochain d’un projet consacré à la sérialisation des médicaments.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité des efforts déployés par le secteur pour renforcer la traçabilité, la transparence et la sécurité du circuit du médicament en Algérie. Intervenant à ce sujet, le représentant du ministère a expliqué que l’objectif fondamental de cette démarche est d’assurer la traçabilité de chaque médicament mis sur le marché national, à travers l’attribution d’un code unique sur chaque boîte.
« Cette approche s’inspire des pratiques déjà adoptées dans d’autres filières, notamment le secteur agroalimentaire, où la codification constitue un passage obligé pour toute mise en circulation », a souligné Mehdi Amrouni. Présenté comme un dispositif polyvalent, il qualifie ce système de « véritable couteau suisse », dans la mesure où il pourrait, à terme, être exploité pour d’autres usages, comme le remplacement progressif de la vignette, déjà en vigueur dans certains pays. Il a toutefois précisé que la vignette ne relève pas directement du ministère de l’Industrie pharmaceutique, mais d’une concertation multisectorielle, conduite en coordination avec le ministère du Travail, qui pilote ce dossier dans une perspective à moyen terme. Abordant les limites du système actuel, le même responsable a reconnu que le dispositif de vignette présente aujourd’hui « certaines défaillances », affirmant qu’un outil numérique automatisé comme la sérialisation offrirait une réponse « efficace » et « durable » à ces insuffisances... - Lire cet article
Le président de l’ADPHA appelle à la révision et à l’actualisation du cahier des charges régissant l’activité de distribution pharmaceutique, afin de l’adapter aux exigences actuelles du secteur.
S’exprimant en marge de la 4ᵉ Journée nationale des distributeurs pharmaceutiques, organisée par son association, jeudi dernier à Alger, le Dr Maamar Chamlal a également assuré que cette actualisation permettra de « mieux encadrer » l’activité et de « consolider » les bases d’un système de distribution « efficace », « transparent » et « conforme » aux réalités du terrain. Il a rappelé que l’Algérie compte plus de 600 distributeurs agréés, mais que la majorité demeure malheureusement inactive.
« Le nombre de distributeurs réellement en activité se situe entre 200 et 230 », a-t-il précisé, ajoutant que l’objectif de l’ADPHA est de contribuer à l’assainissement du marché, en collaboration avec la tutelle, à travers le non-renouvellement des agréments non exploités et la suspension de toute nouvelle délivrance sans besoin justifié. Il a également insisté sur le respect du cahier des charges en vigueur, qui impose à chaque société agréée d’assurer la distribution d’au moins les deux tiers de la nomenclature nationale, avec un stock de rotation d’au moins un mois. Dans ce cadre, il a plaidé pour une révision du document de référence, afin de le rendre conforme aux nouvelles réalités du marché pharmaceutique national et d’accompagner la dynamique actuelle du secteur.
Le président de l’ADPHA juge par ailleurs nécessaire d’élaborer une cartographie nationale de la distribution pharmaceutique, en vue de garantir une couverture « équilibrée » du territoire national. « Cette démarche, menée conjointement avec le ministère de l’Industrie pharmaceutique et l’ANPP (l’Agence nationale des produits pharmaceutiques), vise à assurer une répartition plus harmonieuse des distributeurs entre les régions et à éviter les déséquilibres en matière d’accès aux produits pharmaceutiques. C’est d’ailleurs ce que nous espérons concrétiser avec notre ministère de tutelle », a-t-il confié. De son côté, le représentant le ministère de l’Industrie pharmaceutique a indiqué que le secteur est actuellement engagé dans un processus de révision des cadres législatifs et réglementaires encadrant les différentes activités pharmaceutiques, notamment celles liées à l’importation, aux cahiers des charges, à la production et à la distribution. Rédha Belkacemi a souligné qu’il s’agit d’une opportunité de dialogue avec les partenaires sociaux autour des actualisations apportées à certains textes législatifs et réglementaires, en particulier ceux régissant la distribution des produits pharmaceutiques... - Lire cet article
Le lancement à Annaba d’une nouvelle unité de production de vaccins par le groupe public Saidal marque une étape majeure dans la stratégie nationale de souveraineté sanitaire. Au-delà de l’aspect industriel, ce projet engage des choix politiques et économiques structurants pour l’Algérie. Dans cet entretien, Dr Messaoud Belambri, expert en réglementation pharmaceutique, analyse la portée de cette initiative et ses implications pour la santé publique, la sécurité nationale et l’avenir industriel du pays.
El Moudjahid : Le lancement d’une nouvelle unité de production de vaccins à Annaba par Saïdal est présenté comme un projet d’envergure. Quelle lecture en faites-vous ?
Messaoud Belambri : Ce projet dépasse la simple dimension industrielle : il s’inscrit dans une vision de souveraineté sanitaire. L’unité, bâtie sur 22.000 m², vient compléter celle déjà opérationnelle à Constantine, qui a produit récemment le vaccin antigrippal après avoir fabriqué le vaccin anti-Covid. Ce projet, dont la réalisation est prévue dans un délai de 24 mois, vise à assurer la production de vaccins pédiatriques essentiels, tels que le BCG, le DTCoq, la polio et la rougeole, qui sont au cœur du calendrier vaccinal national. L’Algérie sort ainsi d’une logique de dépendance pour entrer dans une logique d’autonomie, capable de sécuriser un programme vital pour la santé publique.
Pourquoi la production locale de vaccins représente-t-elle un tournant décisif en matière de souveraineté sanitaire ?
Parce que la vaccination est l’un des piliers de la prévention. Elle a permis d’éradiquer des maladies meurtrières et de protéger des générations entières. Chaque année, près d’un million de naissances imposent de garantir un approvisionnement sûr et constant. Or, nous avons connu des ruptures qui ont eu des répercussions négatives sur le programme national de vaccination. Produire localement, c’est protéger les enfants et, au-delà, consolider une politique de santé préventive qui prolonge l’espérance de vie. Atteindre 78 ans dans les prochaines années, contre 75 ans aujourd’hui, suppose une prévention solide, et la vaccination est un levier central de cette ambition nationale. Il était temps de s’orienter vers le lancement de ce segment de l’industrie pharmaceutique, qui a enregistré ces dernières années des avancées notables. Plusieurs unités de production se sont déjà tournées vers les médicaments innovants, les anticancéreux ainsi que ceux qui pèsent lourdement sur la facture d’importation. Cette orientation constitue donc une démarche stratégique... - Lire cet article
Le groupe pharmaceutique public algérien Saïdal a signé, ce dimanche, un protocole d’accord avec la société libyenne « Al Lou’loua Al Oula » pour l’importation de médicaments et de produits médicaux, marquant une nouvelle étape dans le renforcement des relations économiques et industrielles entre l’Algérie et la Libye.
La cérémonie s’est tenue au siège de la direction générale du groupe Saïdal à Alger, en présence de la présidente-directrice générale du groupe, Nabila Benyagzer Ouarath, et du directeur général de la société libyenne, Akram Ali Ahmed Essaïd, accompagnés de plusieurs responsables des deux parties. Cet accord vise à élargir la coopération dans le domaine pharmaceutique et à stimuler les échanges commerciaux entre les deux pays voisins.
Saïdal va exporter ses médicaments en Libye
Le protocole signé prévoit notamment la relance des exportations de Saïdal vers le marché libyen, une étape importante après plusieurs années de ralentissement des échanges dans ce secteur. Il inclut également le transfert d’expertise, de savoir-faire et de technologies en matière de production pharmaceutique.
L’objectif est de renforcer la capacité de production locale des deux pays et de favoriser un meilleur accès aux médicaments de qualité, tout en stimulant la complémentarité industrielle entre Alger et Tripoli... - Lire cet article
L’ancien président du Syndicat national des pharmaciens d’officine et consultant en affaires pharmaceutiques, Messaoud Belambri, ainsi que le président de la Fédération algérienne des consommateurs (FAC), Zaki Hariz, saluent le lancement d’un nouveau projet d’investissement de Saidal destiné à la production des vaccins inscrits dans le programme national de vaccination.
Supervisant le lancement du nouveau projet, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, a rappelé lundi qu’il s’agissait d’une étape stratégique pour renforcer la souveraineté nationale en matière de santé et réduire la dépendance aux importations.
Produire les vaccins localement est hautement stratégique
Pour Messaoud Belambri, la politique vaccinale est un pilier essentiel de santé publique. « Elle a permis d’améliorer le cadre de vie des citoyens et d’éviter de nombreuses maladies contagieuses comme la diphtérie, le tétanos ou la rougeole », souligne-t-il. Chaque année, l’Algérie enregistre entre 950 000 et 1 million de naissances, nécessitant des calendriers de vaccination de qualité et réguliers. Selon lui, la production locale s’inscrit pleinement dans la politique de prévention. Elle doit contribuer à augmenter l’espérance de vie, déjà l’une des plus élevées du continent avec 75 ans en moyenne, et qui devrait atteindre 78 ans dans les prochaines années... - Lire cet article
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Wassim Kouidri, a présidé le lancement d’un nouveau projet d’investissement majeur pour le groupe public Saidal dans la zone industrielle d’El Bouni, wilaya de Annaba. Ce projet stratégique est dédié à la production de vaccins inclus dans le programme national de vaccination.
Dans son allocution, le Ministre a insisté sur la nécessité de respecter les délais de réalisation et de garantir la conformité de la nouvelle unité aux normes de qualité les plus élevées.
Il a souligné que ce projet représente une étape stratégique pour renforcer la souveraineté sanitaire nationale et réduire drastiquement la facture d’importation.
Vers une Algérie autosuffisante en vaccins : Saidal concrétise un nouveau projet à El Bouni
Il a précisé que cette unité, conjointement avec d’autres projets en cours, permettra de réduire les importations de vaccins d’au moins 150 millions de dollars par an, avec la possibilité d’atteindre 200 millions de dollars grâce à l’expansion progressive de la production... - Lire cet article
Pr Yacine Achouri, Président de la société pharmaco-économie, explique que la Société Pharmaco-économie est «une société savante pour rationaliser les dépenses et moderniser le système de la santé».
La Société Algérienne de Pharmaco-économie vient de voir le jour, en attendant son officialisation prochaine. Présidée par le Pr Yacine Achouri, chef du service pharmacie au CHU Nefissa Hammoud (ex-Parnet), la nouvelle structure se veut une réponse aux défis croissants du système de santé national, particulièrement dans un contexte marqué par la hausse des coûts des médicaments et la nécessité de rationaliser les dépenses. «Elle ambitionne de fournir aux décideurs des données scientifiques locales et adaptées, tout en favorisant l’accès équitable aux innovations thérapeutiques», selon le Pr Achouri. Dans cet entretien, il détaille les objectifs, les missions et les défis de cette société savante en devenir.
Entretien réalisé par Samira Azzegag... - Lire cet article
Les hôpitaux algériens s’approvisionnent, désormais, en davantage de médicaments fabriqués localement.
Mettant en avant la détermination de l'État à assurer la disponibilité des médicaments au niveau de l'ensemble des établissements de santé, le directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), Sabri Djerroud a affirmé, l'ouverture du Salon «Hospitalia Expo», que «le stock national de médicaments et de dispositifs médicaux connaisse, d'ici 2026, une hausse de plus de 25%», soulignant qu'une «augmentation de 39% de la distribution des médicaments a été enregistrée en 2024, en sus d'une hausse de 41% des réceptions de médicaments et de dispositifs médicaux».
Il faut dire qu'avec un volume de production en perpétuelle augmentation, la production pharmaceutique en Algérie a dépassé les 80% en 2024, atteignant une valeur de plus de 4 milliards de dollars. Des résultats qui mettent en exergue, les efforts colossaux consentis par les pouvoirs publics, pour relancer l'industrie pharmaceutique, en optimisant les processus de la production locale.
Djerroud a précisé, au sujet du traitement du cancer, que «la PCH a enregistré le plus grand budget de l'histoire de l'Algérie, consacré à la prise en charge de cette maladie, avec une hausse oscillant entre 20 et 30%». À ce titre, le même responsable a tenu à indiquer qu'»une enveloppe de 84 milliards de DA a été allouée à la lutte contre le cancer, dont 66% destinés à l'acquisition de médicaments innovants». Pour Djerroud, cette opération traduit «l'intérêt particulier que le président de la République accorde au programme national de lutte contre le cancer»... - Lire cet article
S’exprimant à l’inauguration du Salon des établissements de santé et de leurs services dans sa troisième édition, tenu à l’hôtel Sheraton, M. Kouidri a affirmé que l’Algérie progresse à grands pas vers l’obtention du niveau de maturité 3.
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Wassim Kouidri, a affirmé, hier à Alger, que l’Algérie progresse à grands pas vers l’obtention du niveau de maturité 3 (ML3) dans la réglementation pharmaceutique, tel que défini par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce label, a-t-il expliqué, constitue une reconnaissance internationale attestant qu’un système national de contrôle des médicaments est conforme aux standards internationaux, ouvrant, ainsi, la voie à l’élargissement des exportations de médicaments fabriqués localement.
S’exprimant à l’inauguration du Salon des établissements de santé et de leurs services (Hospitalia Expo) dans sa troisième édition, tenu à l’hôtel Sheraton, M. Kouidri a précisé que l’évaluation de l’Algérie par l’OMS est attendue pour le mois d’octobre. «Nous travaillons intensément et je suis convaincu que nous allons réussir avec brio», a-t-il déclaré, en soulignant que de profonds changements ont été introduits dans le cadre réglementaire, afin d’atteindre ce niveau. Le ministre a mis en avant les progrès enregistrés par le pays, rappelant que le taux de couverture en médicaments produits localement a atteint 81%. Il a estimé que l’Algérie s’est éloignée du «scénario des ruptures» qui affectait auparavant le marché national... - Lire cet article
L’industrie pharmaceutique connaît un essor formidable en Algérie et le pari de la souveraineté sanitaire n’est, finalement, pas si loin que ça si on se fie aux chiffres ô combien révélateurs de ce secteur névralgique.
Aujourd’hui, le taux de couverture national tourne autour de 80% et la production nationale s’élevait en 2023 à 3,1 milliards de dollars pour atteindre 4 milliards de dollars en 2024. Le défi donc de la réduction de la facture des importations est sur le point d’être relevé
A présent, notre pays représente 30% de la production pharmaceutique du continent, soit un potentiel de 218 usines pharmaceutiques sur un total de 600 unités qui existent en Afrique. Ce qui place l’Algérie parmi les premières puissances du secteur au niveau continental.
«Ces résultats font de l’Algérie, non seulement un pays proche de l’autosuffisance, mais aussi un futur hub régional au service de ses voisins, en parfaite cohérence avec la Zlecaf, la Zone de libre-échange continentale africaine», se félicite le Syndicat national des pharmaciens algériens agréés dans une étude dont El Moudjahid détient une copie.
Un projet continental intégré
Le pôle africain du médicament vise, selon le Snpaa, à relier toutes les étapes de la chaîne. A commencer par la recherche scientifique ciblant les pathologies les plus répandues en Afrique, la production locale pour réduire la dépendance aux importations la régulation et contrôle qualité à l’échelle continentale ou encore la distribution via les pharmacies de ville, qui constitue le dernier maillon, mais toutefois «pilier central» de l’accès au médicament.
Pour l’organisation syndicale, le pharmacien doit être au cœur de la souveraineté. «La réussite de ce projet passe par une reconnaissance du rôle-clé du pharmacien.
La pharmacie n’est plus un simple point de vente, mais un véritable centre de santé de proximité. Notre vision repose sur plusieurs axes dont la reconnaissance et la rémunération de l’acte pharmaceutique, au même titre que les autres actes de santé... - Lire cet article
La responsabilité du Leem ne saurait être engagée au titre d'un site tiers auquel l'Utilisateur aurait accès via un lien hypertexte présent sur le Site. Le Leem ne dispose d'aucun moyen de contrôle du contenu de ces sites tiers. En tout état de cause, le Leem n'est pas responsable de l'indisponibilité des sites tiers, de leur contenu, publicité ou autres éléments disponibles sur ces sites tiers. Plus d'informations
Ce site utilise des Cookies collectant des données pour optimiser votre navigation. Plus d'informations.
Les Entreprises du médicament (LEEM) ont pour missions de représenter et défendre l'industrie du médicament, conduire la politique conventionnelle avec l'Etat, négocier avec les partenaires sociaux, promouvoir et défendre l'éthique.
LEEM, Direction des Affaires publiques
58 bd Gouvion Saint Cyr
75858 Paris CEDEX 17