Un communiqué du Secrétariat national du secteur des pharmaciens ittihadis vient de secouer le champ sanitaire marocain. Rarement un document professionnel aura cristallisé à ce point l’état de fatigue d’un secteur aussi vital, tout en proposant une feuille de route de réformes aussi claire que déterminée. Derrière la technicité des revendications transparaît une revendication fondamentale : redonner au pharmacien sa place légitime dans l’architecture de santé publique et au médicament son rôle de bien commun et non de simple marchandise.
Ce communiqué n’est pas une plainte, c’est une déclaration d’alerte lucide, portée par une profession qui refuse de sombrer dans l’insignifiance. Les pharmaciens ittihadis y exposent les dérives d’un système de régulation des prix des médicaments qu’ils jugent incohérent, opaque, et profondément déséquilibré.
L’analyse proposée est précise, documentée, sans effet de manche. Elle dénonce une marginalisation insidieuse du métier dans les grandes décisions de santé. Les signataires de ce communiqué observent, non sans amertume, que les orientations stratégiques prises par le gouvernement se font trop souvent sans concertation avec les acteurs du terrain. L’un des points les plus amers du document est cette exclusion flagrante des représentants de la profession pharmaceutique des discussions techniques. Une politique de l’ombre, opaque et unilatérale, qui compromet toute chance de réforme durable.
Le Secrétariat met également en lumière l’absurdité d’un système où le pharmacien reste accablé par des charges sociales mal calibrées, des obligations financières disproportionnées et une instabilité réglementaire permanente. Cette situation pèse lourdement sur les jeunes professionnels et affaiblit progressivement l’attractivité du métier.
A travers leur message, les Ittihadis réclament une réforme ambitieuse du cadre social, avec une répartition plus équitable des contributions, notamment dans les régimes de retraite et de sécurité sociale.
Dans une perspective plus large, les signataires du communiqué appellent à un débat sérieux, structuré et ouvert sur les compléments alimentaires, les plantes médicinales, et les produits de santé non conventionnels. Ces substances, largement consommées et promues sur les réseaux sociaux, échappent à toute régulation sérieuse, menaçant aussi bien la sécurité des patients que l’éthique professionnelle. Le Secrétariat réclame une mise à jour du cadre législatif, en particulier en ce qui concerne les dispositifs médicaux, les compléments et les produits de parapharmacie, afin d’harmoniser la pratique nationale avec les exigences de la loi 17-04... - Lire cet article
Alors que le Maroc tente de concilier protection des brevets et accès aux médicaments, des lois obsolètes et des contradictions institutionnelles sapent ses ambitions sanitaires.
Derrière les discours sur l’innovation, un système verrouillé préserve les intérêts des multinationales… au détriment des patients ! Un débat a été organisé récemment à ce sujet par la Fédération marocaine de l’industrie et de l’innovation pharmaceutiques (FMIIP), à l’occasion de la 6e édition des Pharma Day.
Il a porté sur l’équilibre entre protection des brevets pharmaceutiques et accès aux médicaments en Afrique, particulièrement au Maroc, révélant des tensions profondes entre impératifs économiques, sanitaires et juridiques.
Lors d’un panel, Dr Othoman Mellouk, responsable du programme de propriété intellectuelle et d’accès aux médicaments, et Mohamed El Saïd, professeur en commerce international et en droit de la propriété intellectuelle, ont exposé les défis posés par le système actuel de propriété intellectuelle (PI), tout en soulignant les opportunités et les pièges des réformes en cours. Analysons leurs arguments, les implications pour le Maroc et les pistes pour concilier innovation et santé publique.
Les flexibilités ADPIC : Un outil sous-utilisé
Dr Mellouk souligne que l’accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC), de l’OMC, tout en instaurant des brevets sur les médicaments, intègre des mécanismes de régulation pour en limiter les abus. Des «garde-fous» qui incluent des critères stricts de brevetabilité — nouveauté, inventivité et application industrielle — ainsi que des procédures d’opposition permettant à des tiers de contester la validité des brevets... - Lire cet article
Le groupe Saidal a entamé la fabrication d’un médicament innovant destiné au traitement de certains types de cancer, commercialisé depuis le début de l’année en cours via la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), a annoncé, jeudi 29 mai à Alger, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri.
La déclaration du ministre est intervenue à l’issue de la cérémonie d’installation d’un groupe de travail conjoint entre le ministère et le Conseil du renouveau économique algérien (CREA), qu’il a coprésidée avec le président du CREA, M. Kamel Moula. Ce groupe de travail vise à lever les ontraintes entravant les investisseurs et à les accompagner dans la concrétisation de leurs projets.
Kouidri a précisé que le Groupe Saidal a réussi à produire localement le « Pembrolizumab Saidal », un médicament particulièrement coûteux sur les marchés mondiaux, ajoutant que 22.000 doses ont déjà été commercialisées via la PCH.
Et d’ajouter que « Saidal » œuvre également au développement de nouveaux médicaments anticancéreux, qui viendront s’ajouter aux 24 médicaments déjà disponibles, soulignant que six nouveaux projets de production de ce type de médicaments seront lancés prochainement, en plus des quatre entreprises déjà actives dans ce domaine... - Lire cet article
Dakar, 28 mai (APS) – L’atteinte du Niveau de maturité 3 (NM3) est le début d’une nouvelle exigence pour le Sénégal, a soutenu mercredi à Dakar, Docteur Alioune Ibnou Diouf, directeur de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP), estimant que cette reconnaissance doit être maintenue et renforcée à travers un engagement continu en matière d’amélioration de la qualité.
‘’Comme nous le savons tous, la reconnaissance du NM3 n’est pas une finalité en soi, mais plutôt le début d’une nouvelle exigence. Selon les procédures de l’OMS, cette reconnaissance doit être maintenue et renforcée à travers un engagement continu en matière d’amélioration de la qualité’’, a indiqué le directeur général de l’ARP.
Dr Diouf s’exprimait à l’ouverture de la quatrième réunion de la Coalition des parties intéressées (CIP) de l’OMS pour la mise en œuvre du Plan de développement institutionnel (PDI) de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique pour le maintien du Niveau de maturité 3 (NM3) et l’atteinte de la NM4.
”Nous devons également nous projeter vers un objectif encore plus ambitieux : l’atteinte du Niveau de maturité 4 (NM4), qui représente l’excellence en matière de réglementation pharmaceutique au niveau mondial”, a-t-il ajouté.
La quatrième réunion de coordination du réseau de la Coalition des parties intéressées (CIP), marque, selon lui, ”une étape cruciale dans notre mission collective de renforcer le système de réglementation pharmaceutique au Sénégal’’... - Lire cet article
Un patient venu consulter un médecin dans un centre de santé de base (CSB) à Antananarivo est reparti les mains vides après s’être rendu à la pharmacie de l’établissement avec son ordonnance, hier. « Ces médicaments ne sont pas disponibles ici », lui a répondu un responsable de la pharmacie. Ces structures, censées offrir des soins de proximité et de première intention, se heurtent à une offre restreinte en médicaments. /strong>
« De nombreux médicaments ne figurent pas dans notre stock. En général, nous ne disposons que de médicaments essentiels comme le paracétamol, la vitamine C, le cotrimoxazole, entre autres », explique une source.
Les patients sont alors contraints de se tourner vers les pharmacies privées pour obtenir les traitements prescrits qui ne sont pas disponibles au sein des CSB. En milieu urbain, cela ne pose pas de difficulté majeure, en raison du grand nombre de pharmacies. En revanche, en zone rurale, la situation devient problématique. Certaines communes ne disposent ni de pharmacie, ni même d’un dépôt de médicaments. « Nous sommes obligés d’aller en ville pour acheter les médicaments prescrits par le médecin du village », témoigne un habitant d’une commune située à 20 kilomètres du centre-ville... - Lire cet article
Le secteur des industries pharmaceutiques et médicamenteuses au Maroc a généré un chiffre d’affaires dépassant 23 milliards de dirhams en 2023, soit environ 5 % du produit intérieur brut industriel national. Désormais, cette filière stratégique assure plus de 75 % des besoins en médicaments du marché local, tout en orientant une part croissante de sa production vers l’exportation, notamment en direction du continent africain.
Le tissu industriel national se compose de 56 unités de production, employant près de 65.000 personnes, dont 12.000 en emplois directs, a indiqué Youssef Fadel, directeur général de l’Industrie au ministère de l’Industrie et du Commerce. Selon lui, la production pharmaceutique locale couvre 58 % de la demande nationale en valeur, tandis que 17 % de cette production est destinée à l’export.
Ces indicateurs illustrent le rôle structurant et stratégique du secteur dans la consolidation de la souveraineté sanitaire du Royaume et dans son rayonnement régional, a souligné Fadel. Ils traduisent également la dynamique de transformation du secteur, portée par une nouvelle génération de projets industriels à haute valeur ajoutée.
Parmi ces projets figure l’usine « Marbio », présenté comme un tournant majeur dans la production de vaccins au Maroc. Grâce à l’unité industrielle de Benslimane, le pays dispose désormais d’une plateforme technologique de dernière génération, capable de répondre aux besoins nationaux et africains, tout en renforçant son autonomie en matière de vaccins et de biomédicaments alternatifs. D’autres projets structurants sont en cours dans le domaine des biosimilaires, un segment stratégique qui permet l’accès à des traitements innovants à coût maîtrisé, notamment pour les pathologies chroniques.
De son côté, Samir Ahid, président de l’Agence Marocaine des Médicaments et Produits de Santé (AMMPS), a réaffirmé la montée en puissance de l’industrie pharmaceutique nationale. « Nos 56 sites industriels couvrent aujourd’hui plus de 75 % des besoins du système de santé marocain, tout en exportant vers de nombreux pays africains et au-delà », a-t-il précisé... - Lire cet article
Le ministère de la Santé a animé une conférence de presse, le lundi 26 mai 2025 à Ouagadougou sur l’adoption des arrêtés relatifs à la fixation des prix des médicaments et consommables essentiels.
Le gouvernement a consenti une baisse des prix des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux essentiels pour l’année 2025. L’annonce a été confirmée par le ministère de la Santé, le lundi 26 mai 2025 à Ouagadougou, lors d’un point de presse. Cette décision est entrée en vigueur à compter du 26 mai dernier.
Elle intervient suite à l’adoption des arrêtés relatifs à la fixation des prix des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux essentiels adoptés par le département en charge de la santé. Selon le ministre de la Santé, Robert Kargougou, cette baisse concerne 71 produits traceurs dans les structures sanitaires publiques et conventionnées.
Il a expliqué que les baisses sont en fonction des produits concernés. Pour la plaquette de Catopril 25 mg comprimé, elle passe de 140 F CFA à 75 F CFA soit une réduction de 46%, a confié le ministre. De son avis, l’insuline injectable utilisée dans le traitement du diabète passe de 2750 F CFA à 2500 FCFA. M. Kargougou a aussi signifié que le prix de revient de la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques (CAMEG) de l’ampoule du sérum antivenimeux polyvalent Afrique de l’Ouest injectable qui coutait 21 833 F CFA est cédé désormais à un prix de vente public de 2 000 F CFA soit une réduction de 19 833 F CFA... - Lire cet article
Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui, a annoncé, lundi à Rabat lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, le lancement d’un processus de révision approfondie du système de tarification des médicaments au Maroc.
En réponse à une question orale du Groupe Haraki portant sur la « Politique nationale des médicaments », le ministre a précisé que cette réforme vise à établir un équilibre entre le pouvoir d’achat des citoyens, encourager l’accès aux médicaments innovants et garantir la pérennité de la couverture sanitaire.
Un nouveau modèle de tarification des médicaments est en cours d’élaboration dans un cadre consultatif avec toutes les parties concernées, en vue d’adopter une tarification juste et transparente, assurant l’équité, basée sur des références internationales tout en tenant compte des spécificités nationales, a-t-il fait savoir.
La politique médicamenteuse constitue l’un des piliers fondamentaux de la réforme du système de santé national, sous le Leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a affirmé le ministre.
Et d’ajouter qu’elle repose sur plusieurs axes stratégiques, notamment la création de Agence Marocaine des Médicaments et des Produits de Santé (AMMPS), rappelant que cette agence est officiellement opérationnelle depuis la nomination de son directeur général par Sa Majesté le 18 octobre dernier, suivie de la tenue de son premier conseil d’administration... - Lire cet article
Le groupe pharmaceutique public SAIDAL est sur le point de concrétiser une expansion majeure de ses activités à l'international, avec un accent particulier sur le marché africain. En marge de la 7e édition de la Foire des produits algériens à Nouakchott, le Dr. Atmane Meddad, directeur de l'exportation à SAIDAL, a révélé des chiffres et des partenariats qui marqueront l'avenir du groupe.
L'annonce phare concerne l'exportation prochaine de plus de 200 produits pharmaceutiques vers le marché mauritanien. Cette opération s'inscrit dans le cadre d'un contrat de partenariat signé récemment avec l'entreprise "Chinguity Pharma", l'aboutissement d'une année de négociations. L'enregistrement de 220 produits pharmaceutiques auprès des autorités sanitaires mauritaniennes est en phase finale, ouvrant la voie à leur distribution sur l'ensemble du territoire mauritanien.
L'ambition de SAIDAL ne s'arrête pas à l'exportation. Le partenariat avec "Chinguity Pharma" prévoit également le lancement d'une co-production de médicaments en Mauritanie. "Chinguity Pharma" dispose d'une usine de production en phase avancée de réalisation, qui sera mise en service avec le soutien technique de SAIDAL. Dans un premier temps, la production se concentrera sur les médicaments les plus couramment utilisés, tels que les sirops thérapeutiques et les comprimés, avant de s'élargir aux traitements des maladies chroniques (diabète, maladies cardiovasculaires) et aux anticancéreux.
La présence de l'Algerian Union Bank (AUB) en Mauritanie est soulignée comme un facilitateur clé pour la concrétisation de ce projet... - Lire cet article
Pharmalagasy reprend ses activités. Après une période de silence qui a suivi le succès du CVO+, cette usine pharmaceutique se relance en se tournant vers la commercialisation de médicaments génériques.
Après une période de silence consécutive à la commercialisation du CVO+, Pharmalagasy relance sa production. L’usine pharmaceutique nationale a annoncé le lancement, en phase de test commercial, de sept médicaments génériques, destinés au marché local.
Parmi les molécules concernées figurent le Paracétamol 500 mg, l’Ibuprofène 200 mg et 400 mg, la Prednisolone 5 mg, le Furosémide 40 mg, l’Allopurinol 100 mg et la Chlorphéniramine 4 mg. Ces médicaments, parmi les plus couramment utilisés dans les établissements de santé du pays, seraient proposés à des prix inférieurs de 20 % à ceux actuellement pratiqués.
Ce lancement s’inscrit dans le cadre d’un projet présidentiel, présenté comme structurant, avec pour objectif de renforcer l’accès aux médicaments essentiels. À moyen terme, certaines molécules de base pourraient être distribuées gratuitement aux populations vulnérables, notamment aux enfants scolarisés.
Les sept médicaments ont obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM). Pharmalagasy prévoit de commercialiser une trentaine de références dans les prochaines semaines, avec l’ambition d’en produire une centaine d’ici un an... - Lire cet article
La responsabilité du Leem ne saurait être engagée au titre d'un site tiers auquel l'Utilisateur aurait accès via un lien hypertexte présent sur le Site. Le Leem ne dispose d'aucun moyen de contrôle du contenu de ces sites tiers. En tout état de cause, le Leem n'est pas responsable de l'indisponibilité des sites tiers, de leur contenu, publicité ou autres éléments disponibles sur ces sites tiers. Plus d'informations
Ce site utilise des Cookies collectant des données pour optimiser votre navigation. Plus d'informations.
Les Entreprises du médicament (LEEM) ont pour missions de représenter et défendre l'industrie du médicament, conduire la politique conventionnelle avec l'Etat, négocier avec les partenaires sociaux, promouvoir et défendre l'éthique.
LEEM, Direction des Affaires publiques
58 bd Gouvion Saint Cyr
75858 Paris CEDEX 17