La réunion de plaidoyer de haut niveau, tenue à Yaoundé, le 30 mai 2025, a permis de réaffirmer l’engagement politique d’une génération d’enfants et d’adolescents sans sida au Cameroun.
Les dernières données issues de l’Enquête Démographique et de Santé (EDS) de 2018 renseignent que la prévalence du VIH chez les adultes de 15 à 64 ans a connu une baisse significative, passant de 7,4 % en 2004 à 2,7 % en 2018. Toutefois, les enfants restent particulièrement vulnérables, notamment en ce qui concerne le dépistage précoce, la mise sous traitement et la suppression virale.
À la date du 31 décembre 2024, 61 % des enfants estimés vivant avec le VIH ont été identifiés ; 89 % de la cible identifiée avait été mise sous traitement antirétroviral ; 98 % de ceux bénéficiant du traitement ont bénéficié d’un test de charge virale et 85 % avaient atteint une suppression virale. Ces résultats traduisent les efforts déjà consentis, mais soulignent également la nécessité d’intensifier les interventions ciblées, intégrées et équitables.
Face à l’urgence de protéger les plus jeunes du VIH, la réunion de plaidoyer de haut niveau de ce 30 mai 2025 avait pour objectif : éliminer le sida pédiatrique au Cameroun d’ici 2030. Aussi, il s'est agi à travers cette rencontre de réaffirmer l’engagement politique, de renforcer la collaboration intersectorielle en vue de faire progresser l’ambition partagée d’une génération d’enfants et d’adolescents sans sida au Cameroun.
Présidée par l’Inspecteur général des services médicaux et paramédicaux Dr BITANG A MAFOCK Louis Joss, représentant personnel du Ministre de la Santé publique, il a souligné dans son allocution, l’importance de la mobilisation de tous les acteurs pour répondre aux enjeux persistants du VIH chez les enfants et les adolescents. A leur tour, la DLMEP ici représenté par Dr EMAH Basile a rappelé que l’élimination du sida pédiatrique constitue _« un impératif moral et un droit fondamental »._ Les enfants vivant avec le VIH, souvent exposés à la stigmatisation et à l’exclusion sociale, doivent être placés au cœur de toutes les politiques de santé publique.
Prenant la parole au nom de GSK/ViiV Healthcare, l’un des partenaires a mis en lumière les engagements du groupe : développement de formulations pédiatriques adaptées, octroi de licences volontaires pour favoriser la production locale de médicaments dans 123 pays à revenu faible ou intermédiaire, et soutien à des initiatives communautaires dans le cadre du programme Positive Action... - Lire cet article
En marge des rencontres stratégiques qui se tiennent à Genève, le Ministre de la Santé Publique du Cameroun, Dr MANAOUDA Malachie, a eu une audience à huis clos avec les hauts responsables du Fonds mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Parmi les interlocuteurs de marque figurait M. Mark Eldon-Edington, Chef de la Division de la gestion des subventions.
Cette réunion à caractère technique et stratégique a permis de faire le point sur les relations entre le Cameroun et le Fonds mondial, qui a déjà mobilisé près de 1,3 milliard de dollars en faveur du système de santé camerounais au fil des années.
L’un des sujets les plus sensibles abordés a été l’impact de la suspension partielle des financements américains, partenaire qui représente à lui seul environ un tiers des contributions au budget du Fonds mondial. Un changement de paradigme s’impose : « Ce ne sera plus comme avant », a reconnu une source proche des échanges. Les États-Unis ne pourront plus assumer la totalité des financements qu’ils soutenaient jusqu’ici.
Face à cette réalité, un réajustement stratégique des activités a été convenu. Les parties se sont accordées sur la réduction des interventions non essentielles afin de préserver les actions vitales pour la population. Le Cameroun devra en parallèle respecter ses engagements de cofinancement, sous peine de voir ses subventions réduites de 20 %. À ce sujet, le rapport de cofinancement pour l’exercice 2024 a déjà été transmis au Fonds mondial.
Le Ministre a également tenu à rassurer sur la destruction effective des produits pharmaceutiques périmés, désormais achevée dans les dix régions du pays. Une mesure saluée pour son importance dans la gestion des risques sanitaires. - Lire cet article
Une victoire éclatante pour la diplomatie sanitaire nationale.
Le Cameroun vient d’enregistrer une nouvelle avancée stratégique sur l’échiquier de la diplomatie sanitaire internationale. À l’occasion de la 78e Assemblée mondiale de la santé (AMS), qui s’ouvre ce jour au Palais des Nations à Genève, notre pays a été officiellement désigné pour siéger au sein de la Commission Générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un organe décisionnel de tout premier plan.
Cette reconnaissance internationale marque un tournant dans l’histoire de la présence camerounaise dans les instances sanitaires mondiales, et illustre de manière éclatante la montée en puissance du leadership de notre pays sur les questions de santé globale.
Une instance stratégique pour l’OMS
La Commission Générale joue un rôle fondamental dans la gouvernance de l’OMS. C’est elle qui examine et valide le budget-programme de l’organisation, statue sur les grandes orientations politiques, nomme le Directeur Général de l’OMS, et supervise les politiques financières de l’organisation. Être membre de cette commission, c’est donc être au cœur des décisions structurantes qui façonnent l’avenir de la santé publique mondiale.
Une désignation méritée et portée par une diplomatie active
Cette désignation du n’est pas le fruit du hasard. Elle est l’aboutissement d’un engagement constant et stratégique du Chef de l’État, Son Excellence Paul BIYA, qui a personnellement mandaté une délégation de haut niveau pour porter la voix du Cameroun dans cette enceinte internationale... - Lire cet article
L’hôpital Laquintinie sous la supervision du Ministère de la Santé Publique passe à la vitesse supérieure, avec une autre innovation : le conditionnement individualisé (préparation) des médicaments anticancéreux encore appelés produits cytotoxiques (antimitotiques).
Préparation in situ dans la toute nouvelle Unité de reconstruction d’antimitotiques, logée au Service d’Oncologie. Cette préparation marque une avancée remarquable de l’Hôpital Laquintinie, dans la maîtrise du processus de conditionnement des produits cytotoxiques, la sécurisation de leur processus de production, et l’amélioration de la prise en charge des différents cas de cancers.
Il sera désormais possible : ... - Lire cet article
Le niveau d’avancement des travaux destinés à la mise en place de l’Agence Camerounaise du Médicament (ACM) a été évalué, le 12 mars 2025, à Yaoundé, au cours d’une réunion présidée par Mme l’Inspecteur Général des Services Pharmaceutiques et des Laboratoires (IGSPL).
Selon une note d’information du ministère de la Santé publique, les discussions portaient sur la production ou l’achat des médicaments, le respect de la qualité, leur mise en circulation, la surveillance du marché, la surveillance des points d’entrées pour endiguer la contrebande et la contrefaçon entre autres.
Ensuite, Dr Yaba, Directeur de la Pharmacie, du Médicament et des Laboratoires a présenté les avancées inhérentes à la mise en place de l’Agence Camerounaise du Médicament. Il est ressorti qu’après la ratification du traité de l’Union Africaine pour la mise en œuvre de l’Agence Africaine du Médicament, une feuille de route pour la mise en place de celle du Cameroun a été élaborée, de même que le projet de texte portant création, organisation et fonctionnement de cet organe... - Lire cet article
Une véritable bombe à retardement sanitaire menace le Cameroun. Les médicaments antirétroviraux, essentiels pour les personnes vivant avec le VIH, connaissent une hausse de prix alarmante. Autrefois largement subventionnés, ces traitements vitaux coûtent désormais entre 10 000 et 15 000 FCFA la dose, avec une nécessité de prise bimensuelle. Cette situation catastrophique risque d’engendrer une propagation massive du virus si des mesures urgentes ne sont pas prises.
La fin des subventions américaines provoque un séisme dans l’accès aux ARV
Le retrait des États-Unis de l’USAID et de l’OMS a eu des conséquences dévastatrices pour les programmes de lutte contre le VIH au Cameroun. Selon les informations recueillies par 237online.com, la décision de l’administration américaine de couper les subventions a directement impacté l’accessibilité des traitements. Les patients doivent désormais débourser environ 25 000 FCFA mensuellement pour obtenir leur dose complète d’antirétroviraux.
Cette somme représente un fardeau financier insoutenable pour de nombreux Camerounais, dans un pays où le salaire minimum reste très bas et où une part importante de la population vit de l’économie informelle. “Comment choisir entre se nourrir et se soigner ?“, s’interroge amèrement un patient sous ARV rencontré devant un centre de santé de Yaoundé... - Lire cet article
La Centrale nationale d'approvisionnement en médicaments et consommables médicaux essentiels (Cename) a lancé un appel d'offres international pour l'acquisition de médicaments destinés à l'approvisionnement du marché camerounais. Une opération qui illustre une dépendance persistante du pays aux importations pharmaceutiques.
Le directeur général de la Cename a annoncé l’ouverture d’un appel d’offres international pour l’achat de médicaments essentiels, d’un montant de 1,3 milliard de FCFA. Ce processus vise à sélectionner des entreprises autorisées à fabriquer ou distribuer des produits pharmaceutiques en gros, conformément aux règlements en vigueur au Cameroun. L’objectif est de garantir l’approvisionnement en produits stratégiques tels que les antibiotiques, les antiparasitaires, les antipaludiques, les psychotropes et les vaccins... - Lire cet article
Le Cameroun fait face à une pénurie critique d’Interféron, médicament essentiel pour traiter l’hépatite B Delta, une maladie virale grave. Depuis plus d’un an, les patients sont confrontés à une rupture de stock persistante, malgré une subvention étatique censée faciliter l’accès à ce traitement vital. Les conséquences sanitaires et financières s’aggravent, tandis que des allégations de détournement et de réseaux parallèles ébranlent le système de santé.
L’Interféron : Un Traitement Vital Hors de Portée
L’Interféron est administré à raison d’une ampoule par semaine (soit 52 par an) pour contrôler l’hépatite B Delta, une infection pouvant entraîner cirrhose ou cancer du foie. Sans ce traitement, les risques de complications mortelles explosent. Malgré une subvention gouvernementale réduisant le coût de 150 000 à 50 000 FCFA par ampoule, le montant annuel reste prohibitif : 2,4 millions de FCFA pour l’Interféron seul, sans compter les examens et médicaments complémentaires... - Lire cet article
[DOUALA] La 3e assemblée générale thématique de l’Association de distribution pharmaceutique africaine (ADPA) s’est récemment tenue à Douala, au Cameroun. Cette rencontre a permis aux participants de plancher sur la disponibilité et l’amélioration de la qualité de l’accès aux médicaments de qualité pour les populations.
A cette occasion, le président de l’Ordre des pharmaciens du Cameroun, Franck Nana, a accordé une interview à SciDev.Net. Dans cet entretien, il s’exprime sur les difficultés d’accès aux médicaments de qualité en zones rurales et sur les mécanismes de contrôle locaux qui sont parfois poreux.
En ce qui concerne le Cameroun, comment s’organise la distribution des médicaments ?
La répartition des pharmacies est basée sur un arrêté de 2002 où il est écrit que c’est l’autorité de la santé, donc le ministre de la Santé publique, qui détermine, en fonction de la population dans un district et selon leur pouvoir d’achat, le nombre d’officines.
Mais la question est de savoir comment approvisionner de façon durable et quotidienne les officines et les formations sanitaires en produits pharmaceutique.
Aujourd’hui, nous essayons de travailler pour que tous nos 70 distributeurs essaient d’avoir un matériel roulant suffisant afin de pouvoir desservir le Cameroun en moins de 48 heures, peu importe la zone où la formation sanitaire se trouve.
Et quel est le problème à ce niveau ?
Le véritable fléau, ce sont les routes. La preuve, vous remarquerez qu’il n’y a pas de pharmacies à l’intérieur des quartiers de nos villes parce qu’il n’y a pas de routes pour les approvisionner. Si on avait des routes, on n’aurait pas autant de problèmes pour distribuer les médicaments dans l’arrière-pays... - Lire cet article
[DOUALA] « Dans certains hôpitaux, au moins 25% des médicaments et données sont périmés », affirme Steve Deffo, conseiller médical pour le compte de Sanofi Opella chez Ethica, une agence qui représente plusieurs laboratoires pharmaceutiques en Afrique.
Ce dernier s’exprimait ainsi lors de la 3e assemblée générale thématique de l’association de distribution pharmaceutique africaine (ADPA) qui vient de se tenir à Douala au Cameroun, sous le thème : « Disponibilité et amélioration de la qualité de l’accès aux médicaments de qualité pour les populations africaines ».
Ces informations, il les tient de la période où il exerçait sa spécialité de chirurgien dans une formation hospitalière de la ville de Douala. Steve Deffo explique que « à la fin de l’année, on se retrouvait, après inventaire, avec soit plus de médicaments, soit une rupture de stock de médicaments »... - Lire cet article
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