band_header

Plateforme d'informations pour les acteurs du médicament en Afrique

Actualités et enjeux de l’écosystème pharmaceutique en Afrique

Vous êtes sur le point de quitter Leemafrique.org

Si vous souhaitez accéder à ce lien, cliquez sur Continuer.

Ce site utilise des cookies afin d'améliorer la navigation et mesurer la fréquentation. Pour en savoir plus, cliquez ici https://www.leemafrique.org/mentions-legales#cookies

Santé mondiale

Pourquoi les experts affirment que GS1 seul n'est pas un garde-fou suffisant dans la chaîne d'approvisionnement en médicaments de l'Afrique. L'Afrique a besoin de solutions allant au-delà des codes-barres - Panafricain

Au-delà des codes-barres se trouve le véritable défi. Les experts affirment que GS1 peut être pertinent au niveau mondial. Toutefois, dans le cadre de la lutte contre les médicaments falsifiés en Afrique, les experts affirment que le traçage seul n'est pas suffisant. La leçon est simple. Les normes mondiales ne correspondent pas toujours aux réalités locales et lorsque la pertinence mondiale ne s'adapte pas à la réalité locale, il faut plus que le GS1 pour véritablement protéger l'intégrité des médicaments sur le continent.

Ces dernières années, les normes GS1 ont été largement promues en tant que solution globale pour améliorer la visibilité et la traçabilité dans les chaînes d'approvisionnement. Leur adoption a indéniablement renforcé l'identification et le suivi des produits sur des marchés hautement réglementés et bien structurés tels que l'Europe et l'Amérique du Nord. Pourtant, lorsque les experts s'intéressent à l'Afrique, la pertinence de GS1 en tant que solution autonome fait l'objet d'un examen approfondi. Medicines for Africa suit les faits, et les preuves suggèrent que si GS1 peut jouer un rôle de soutien dans la lutte contre les médicaments falsifiés, il n'est pas suffisant à lui seul. Ce qu'il faut, c'est une approche plus holistique qui combine les technologies d'authentification, une application plus stricte, une harmonisation réglementaire entre les régions et un véritable engagement au niveau de la communauté...

Plus d'informations


L'Afrique du Sud est le chef de file de l'Afrique en matière de prévention du VIH, et l'Afrique doit suivre son exemple - Panafricain

La décision de l'Afrique du Sud d'introduire le lenacapavir dans sa stratégie de prévention du VIH est profondément nécessaire. Le pays est confronté à l'épidémie de VIH la plus importante au monde et cette crise s'accompagne d'une vérité particulièrement douloureuse. Les adolescentes et les jeunes femmes portent le fardeau le plus lourd de cette épidémie. Près de 40 % des nouvelles infections par le VIH en Afrique touchent des jeunes femmes et des filles. Et ce, bien qu'elles ne représentent qu'une fraction de la population.

En Afrique du Sud, cette réalité est amplifiée par les inégalités sociales, économiques et sexuelles qui exposent les jeunes femmes à un risque accru. L'épidémie s'est profondément enracinée parce que le groupe démographique le plus touché est aussi le plus difficile à protéger par des méthodes traditionnelles qui reposent sur une adhésion constante.

Pendant des décennies, la prévention s'est concentrée sur la prise quotidienne de pilules ou d'autres méthodes qui exigent un accès régulier, de l'intimité et une bonne observance, autant de facteurs qui ne sont pas toujours faciles à mettre en place. De nombreuses jeunes femmes sont confrontées à des obstacles qui rendent ces méthodes irréalistes, tels que la stigmatisation, le manque d'autonomie dans leurs relations, les difficultés à négocier l'utilisation du préservatif ou le simple défi de se souvenir de prendre une pilule chaque jour. Lorsque les outils de prévention ne correspondent pas à la réalité de la vie des gens, l'épidémie persiste. C'est pourquoi l'introduction du lénacapavir est un moment si crucial.

Le lenacapavir, administré deux fois par an par injection, est une option de prophylaxie pré-exposition (PrEP) à action prolongée, première de sa catégorie, conçue pour prévenir la contamination par le VIH. Il est largement reconnu comme l'innovation la plus prometteuse en matière de prévention du VIH depuis plus d'une décennie. Son mécanisme d'action unique en plusieurs étapes le rend très efficace, même chez les populations présentant des facteurs de risque complexes ou des difficultés d'observance. Pour une jeune femme en Afrique du Sud, la différence est profonde : une protection qui dure six mois, sans avoir à se rappeler quotidiennement qu'elle prend des médicaments contre le VIH ni à le révéler. Ce type de prévention discrète et fiable pourrait changer le cours de l'épidémie en atteignant enfin les personnes les plus difficiles à protéger...

Plus d'informations


Les fondements d'une véritable souveraineté sanitaire en Afrique - Panafricain

Le récent rassemblement historique d'Accra, organisé sous la direction du président ghanéen John Dramani Mahama, a marqué un tournant pour l'Afrique dans ses efforts pour redéfinir sa place dans le domaine de la santé mondiale, non pas en tant que bénéficiaire dépendant, mais en tant qu'architecte confiant de son propre destin. Au cœur du sommet se trouve "l'initiative d'Accra", un cadre de transformation visant à mettre en place une architecture sanitaire résiliente, autonome et respectée dans le monde entier, ancrée dans les priorités africaines. Pendant trop longtemps, les résultats sanitaires de notre continent ont dépendu de la générosité extérieure.

L'Afrique est devenue trop à l'aise dans l'exportation de la vulnérabilité et l'importation de solutions à un coût élevé pour ses populations et ses économies. Bien qu'il y ait eu des gains indéniables - la mortalité infantile a diminué de moitié depuis 1990, les décès dus au VIH/SIDA ont chuté de manière significative et l'accès à l'eau potable s'est amélioré -, ces gains sont fragiles. La lassitude des donateurs, les pandémies récurrentes, la montée en puissance des maladies non transmissibles et l'explosion démographique qui fera doubler la population de l'Afrique tous les 25 ans révèlent les limites d'un modèle fondé sur l'aide étrangère.

Le sommet a cherché à inverser la tendance. Sa mission ? Placer la santé au centre du développement de l'Afrique. Pas seulement en tant que secteur. Mais en tant que moteur de la productivité économique, du capital humain et de la résilience nationale. Cela nécessite une vision politique unifiée. Il faut aussi des institutions solides et des instruments financiers adaptés aux réalités uniques de l'Afrique...

Plus d'informations


Ce que l'Agence africaine des médicaments peut apprendre des premières années de l'Agence européenne des médicaments - Panafricain

Lorsque l'Afrique rêve de créer l'Agence africaine des médicaments, il convient de se rappeler que même l'Agence européenne des médicaments, élégante et sûre d'elle, a connu des années d'adolescence difficiles. L'EMA fait aujourd'hui figure d'aînée polie des régulateurs mondiaux, mais à ses débuts, au milieu des années 1990, elle ressemblait davantage à une jeune pousse qui tentait de garder la lumière allumée, comme le reste d'entre nous. L'EMA est née légalement en juillet 1993. Elle n'est devenue pleinement opérationnelle qu'en février 1995, après ce que ses propres rapports décrivent poliment comme des "discussions difficiles" sur les redevances.

Traduction ? Tant que personne n'aurait trouvé le moyen de facturer correctement les entreprises pharmaceutiques, l'Agence n'était pas prête à accrocher son panneau "ouvert aux affaires". La première année a été marquée par la recherche de bureaux, la commande d'un nombre suffisant de casques d'interprétation pour les onze langues officielles de l'UE et la découverte que le logiciel de comptabilité de la Commission européenne était trop lourd pour répondre aux besoins quotidiens de l'EMA. Une des premières réunions du comité des spécialités pharmaceutiques s'est même tenue à Bruxelles, car les brillants bureaux londoniens étaient encore en cours d'aménagement. Ce ne sont pas exactement les débuts prestigieux que l'on imagine pour le premier gardien des médicaments en Europe. Mais c'est ainsi que se construisent les grandes institutions.

Si cela ressemble à des difficultés initiales, c'est parce que c'est exactement ce qu'elles étaient. Les grandes institutions, tout comme les grandes entreprises, sont rarement des beautés entièrement formées. Facebook a vu le jour dans une chambre de dortoir de Harvard, avec un site web maladroit qui passerait difficilement un contrôle moderne de la confidentialité des données. Microsoft a été créé par deux jeunes hommes à lunettes qui écrivaient du code sur des machines empruntées. Tesla a failli faire faillite à plusieurs reprises avant de convaincre les investisseurs et le monde que les voitures électriques pouvaient être sexy, avant que le fondateur ne devienne fou et nazi. La version de l'EMA de la phase de harcèlement maladroit des garages consistait à courir après les redevances, à persuader les autorités nationales de faire confiance à une procédure centralisée et à rassurer les États membres sur le fait que le système de reconnaissance mutuelle ne s'effondrerait pas sous l'effet de ses propres contradictions. En janvier 1998, lorsque les itinéraires multi-pays purement nationaux ont finalement été retirés, l'EMA avait réussi à transformer ce cadre lourd en quelque chose de fonctionnel, non sans avoir transpiré...

Plus d'informations


En Afrique, les responsables du secteur de la santé et les partenaires appellent à un investissement accru dans les services intégrés de lutte contre les maladies non transmissibles - Panafricain

Lusaka – Les Ministres africains de la santé et les partenaires appellent à accroître les investissements dans les services de santé intégrés afin de faire face au fardeau croissant des maladies non transmissibles graves, en particulier celles qui touchent les femmes et les populations mal desservies à travers la Région.

Au cours d’un événement parallèle de haut niveau organisé en marge de la soixante-quinzième session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique, les délégués ont souligné le besoin urgent d’assurer un accès équitable aux services de prévention, de dépistage, de traitement et de réadaptation tout au long de la chaîne de soins des maladies non transmissibles, les disparités étant particulièrement marquées dans les zones rurales, où les infrastructures et les services de santé restent insuffisants.

En Afrique subsaharienne, les cancers du sein et du col de l’utérus sont l’une des principales causes de décès dus aux cancers chez la femme, en particulier le cancer du col de l’utérus, qui peut être évité et traité. Il est celui qui fait le plus de victimes chez les femmes dans la Région. En 2022 par exemple, près d’un quart (23 %) des 76 000 décès dus au cancer du col de l’utérus dans le monde étaient enregistrés en Afrique.

Parallèlement, les maladies non transmissibles graves telles que le diabète de type 1, la drépanocytose et les maladies cardiaques causent plus d’un demi-million de décès chaque année, y compris chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes dans certaines des communautés les plus pauvres du continent. L’accès inéquitable aux services de santé continue de freiner les efforts visant à réduire ce fardeau.

Pour améliorer la prise en charge des cancers du col de l’utérus et du sein dans la Région, il est urgent de réaffirmer la volonté politique, de renforcer la gouvernance et d’accroître les financements. La mise en œuvre de ces actions est essentielle dans le contexte actuel de financement. Il est également indispensable d’assurer une planification stratégique, de moderniser les infrastructures de santé, de former le personnel et, surtout, de garantir un accès équitable aux services de dépistage, de diagnostic et de traitement.

Pour relever ces défis, l’OMS et ses partenaires ont présenté des modèles intégrés performants, à l’instar de l’initiative Women’s Integrated Care for Cancer Services (WICS), du projet BEAT Breast Cancer et de la stratégie PEN-Plus. Le programme WICS permet de renforcer la détection précoce, d’assurer la prise en charge et de faciliter l’intégration des services de lutte contre le cancer chez les femmes dans les systèmes de soins de santé primaires en Côte d’Ivoire, au Kenya et au Zimbabwe. BEAT Breast Cancer est un projet pluriannuel porteur de transformation visant à réduire la mortalité due au cancer du sein chez les femmes en Tanzanie et au Ghana grâce à une détection précoce, à un diagnostic rapide et à un accès complet à un traitement.

La stratégie PEN-Plus et les projets WICS et BEAT Breast Cancer sont des modèles d’une nouvelle norme de soins, fondée sur l’équité, l’accessibilité et la justice en matière de santé. « J’exhorte les pays à accorder la priorité aux politiques qui intègrent ces modèles afin de renforcer davantage les systèmes de santé », a déclaré Dr Mohamed Janabi, Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique.

La Côte d’Ivoire est un parfait exemple de succès. Le pays a réussi à combiner une couverture vaccinale contre le papillomavirus humain à grande échelle – atteignant plus de trois millions de filles (91,4 %) – avec des campagnes de dépistage à l’échelle locale, financées grâce au projet WICS, pour renforcer la prévention du cancer du col de l’utérus. Au Kenya, le dépistage du cancer du col de l’utérus a pu être intégré aux services de santé nationaux.

« Cette rencontre marque une étape déterminante pour accélérer les actions de prévention du cancer du sein en Afrique. Nous apprécions sincèrement le rôle de chef de file des ministères de la Santé du Ghana et de la Tanzanie et remercions la Fondation Pfizer pour le soutien indéfectible qu’elle apporte pour nous aider à réaliser cet objectif. Cet événement offre l’occasion d’insuffler une dynamique, celle de hiérarchiser les politiques de lutte contre les cancers chez les femmes, de nouer des partenariats visant à renforcer l’écosystème des cancers des femmes au sens plus large, et de promouvoir une approche systémique de la prévention et de la prise en charge du cancer du sein », affirme Dr Somesh Kumar, Directeur principal chez Jhpiego.

La stratégie PEN-Plus contribue à élargir l’accès aux soins pour les maladies non transmissibles graves au niveau des hôpitaux de district. Depuis sa mise en œuvre, 20 pays africains ont réussi à améliorer l’accès aux services de prise en charge des maladies non transmissibles graves. Actuellement, plus de 15 000 personnes reçoivent un traitement pour des maladies chroniques telles que la drépanocytose et le diabète de type 1 dans les dispensaires PEN-Plus.

Plus d'informations


L’Union africaine et l’Organisation mondiale de la Santé renouvellent leur partenariat - Panafricain

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et la Commission de l’Union africaine (UA) ont renouvelé aujourd’hui leur partenariat stratégique de longue date avec la signature d’un mémorandum d’accord actualisé, en marge de la Soixante-Dix-Huitième Assemblée mondiale de la Santé qui se tient à Genève. Cet accord renouvelé réaffirme l’engagement commun à faire progresser la sécurité sanitaire, la couverture sanitaire universelle et le développement durable sur tout le continent africain, dans un contexte où le paysage de la santé mondiale est confronté à des défis financiers sans précédent.

Il souligne en outre le leadership de l’Union africaine en matière de promotion de l’action collective, des partenariats inclusifs et de la résilience régionale, et place le Département de la santé, des affaires humanitaires et du développement social de la Commission de l’UA au cœur des efforts de mise en œuvre des politiques de santé du continent.

L’accord a été signé par Son Excellence l’Ambassadrice Amma Adomaa Twum-Amoah, Commissaire à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social de l’Union africaine, au nom de Son Excellence Mahmoud Ali Youssouf, Président de la Commission de l’Union africaine, et par le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. Il s’agit d’un moment décisif pour les soins de santé primaires et la couverture sanitaire universelle.

La Commissaire Twum-Amoah a souligné l’importance stratégique de l’accord et le leadership de l’UA dans les efforts visant à définir le paysage de la santé en Afrique :

« Cet accord marque un nouveau chapitre dans la coopération entre l’UA et l’OMS. En collaborant plus étroitement, nous pouvons mieux répondre aux besoins de santé de nos populations et veiller à ce que personne ne soit laissé de côté. L’Union africaine apprécie le rôle central et de premier plan de l’OMS dans le domaine de la santé mondiale et se réjouit à la perspective d’approfondir ce partenariat stratégique à l’appui de nos objectifs communs. Nous devons passer de la budgétisation pour la survie à la planification de la souveraineté sanitaire », a-t-elle ajouté...

Plus d'informations


Lutte contre la leishmaniose viscérale : un accord régional inédit en Afrique de l’Est - International

En marge de la 78ᵉ Assemblée mondiale de la Santé, six pays d’Afrique de l’Est – le Tchad, la Somalie, l’Éthiopie, Djibouti, le Soudan et le Soudan du Sud – ont signé un accord politique commun pour éliminer la leishmaniose viscérale, une maladie tropicale négligée qui tue chaque année entre 20 000 et 30 000 personnes, dont une écrasante majorité sur le continent africain. L’accord régional vise une réduction de 90 % des nouveaux cas d’ici 2030, ainsi qu’un traitement sous 30 jours pour toute personne atteinte. Il marque un tournant dans la lutte contre une pathologie qui touche majoritairement les populations les plus pauvres, les enfants et les personnes vivant dans des zones de conflit ou d’accès difficile aux soins.

Ce partenariat inédit est salué par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et s’inscrit dans une dynamique de coopération régionale en matière de santé publique. Malgré cette volonté politique forte, les obstacles restent nombreux. Aucun vaccin n’existe actuellement, et les traitements sont longs et coûteux.

L’agence onusienne appelle également à un renforcement des systèmes de surveillance, à la sensibilisation communautaire, et à des investissements accrus dans la recherche, alors que les financements restent limités pour la recherche contre cette maladie. « La collaboration transnationale est essentielle pour lutter contre cette maladie, qui ignore les frontières », a souligné Brahima Sowe Fall, directeur du programme OMS pour les maladies tropicales négligées. Pour les signataires, cet accord est autant un engagement sanitaire qu’un levier de stabilité régionale. Il pourrait devenir un modèle pour d’autres initiatives de santé publique transfrontalières en Afrique.

Plus d'informations


Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) et Unitaid s’associent pour rendre l’accès aux produits de santé plus équitable en Afrique - Panafricain

Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) et Unitaid ont conclu un nouveau partenariat stratégique pour étendre la fabrication de produits de santé essentiels en Afrique et rendre l'accès aux médicaments, aux outils de diagnostic et à l'oxygène médical plus durable sur l'ensemble du continent.

Signé en marge de la Soixante-Dix-Huitième Assemblée mondiale de la Santé, le mémorandum d'accord met l'accent sur l'intensification de la fabrication au niveau régional comme fondement essentiel de la sécurité sanitaire et de l'autonomie de l'Afrique.

L'Afrique supporte 25 % de la charge mondiale de morbidité, mais importe plus de 95 % des principes actifs pharmaceutiques et 70 % des médicaments qu'elle consomme. Le continent compte à peine 600 sites de fabrication de produits de santé pour une population de 1,1 milliard d'habitants, contre environ 10 000 sites en Inde et 5000 en Chine.

Pour aider à combler ces lacunes et renforcer la capacité de l'Afrique à faire face aux futures pandémies, le partenariat soutiendra la fabrication régionale de produits médicaux essentiels tels que les outils de diagnostic, les traitements et l'oxygène, tout en renforçant la capacité de fabriquer des produits de santé prioritaires et de rendre les technologies novatrices, y compris celles mises au point en Afrique, plus disponibles.

Ces efforts cibleront les maladies prioritaires, comme l'infection à VIH, la tuberculose, le paludisme, l'hépatite, le cancer du col de l'utérus, les infections sexuellement transmissibles et d'autres maladies, en particulier celles qui touchent les femmes et les enfants.

« Ce partenariat répond aux objectifs de l'Afrique de mettre au point et de fabriquer des produits de santé dont les populations du continent ont besoin, tout en assurant la résilience pour l'avenir », a déclaré le Dr Jean Kaseya, Directeur général des CDC Afrique. « Avec Unitaid, nous nous appuyons sur le savoir-faire africain, nous augmentons nos capacités de fabrication à l'échelle régionale et nous renforçons nos capacités à fabriquer des produits de santé essentiels de manière fiable, à un coût abordable et plus près des lieux où ils sont nécessaires », a-t-il ajouté...

Plus d'informations


Rapport 2024 sur le paludisme dans le monde - International

Chaque année, le rapport mondial sur le paludisme est un outil essentiel pour mesurer les progrès et les lacunes dans la lutte contre cette maladie. Le rapport de cette année donne un aperçu indispensable et actualisé des efforts déployés pour lutter contre le paludisme et éliminer la maladie dans 83 pays du monde.

Le rapport présente également, pour la première fois, un chapitre consacré à l'importance d'une réponse plus inclusive et plus efficace, axée sur les populations les plus vulnérables au paludisme. Les groupes à haut risque d'infection par le paludisme incluent les enfants de moins de 5 ans, les femmes et les filles, les peuples autochtones, les migrants, les personnes handicapées et les habitants des régions isolées ayant un accès limité aux soins de santé.

Plus d'informations


Union africaine – Union européenne : Partenariat santé et lancement de quatre initiatives - International

À l'occasion d'un Événement de haut niveau sur le partenariat UE-UA dans le domaine de la santé mondiale pour un accès équitable (20 mars 2024), la Commission a annoncé avoir lancé quatre initiatives en faveur du renforcement des systèmes de santé et de la protection sociale en Afrique.

Photo

À la suite des engagements pris lors du sommet UE-UA de 2022 et de la mission réussie de l'Équipe Europe à Addis en février 2024, cette réunion de haut niveau constitue une étape cruciale dans la consolidation du partenariat en matière de santé mondiale.

Les quatre initiatives lancées :

Le communiqué de l'Africa CDC : « High-level event kicks off expansion of strategic EU-AU partnership, pledging joint commitments to strengthen Global Health and African Health Sovereignty »

Plus d'informations


Déclaration du secteur / industrie biopharmaceutique (11/03/2024) : Delivering equitable access in pandemics: Biopharmaceutical industry commitments - International

L'industrie biopharmaceutique mondiale des pays développés et en développement a publié une déclaration commune (IFPMA, BIO – Biotechnology Innovation Organization, DCVMN International – Developing Countries Vaccine Manufacturers Network, EFPIA, JPMA et PhRMA) soulignant les engagements du secteur à fournir un accès équitable aux contre-mesures médicales essentielles lors des futures pandémies. S'appuyant sur les engagements contenus dans la Déclaration de Berlin, l'industrie biopharmaceutique soutient la création, dans le cadre du futur Accord sur les pandémies négocié actuellement à l’Organisation mondiale de la Santé, d'un vaste partenariat multipartite pour l'accès équitable, auquel les entreprises peuvent s'associer volontairement en adoptant une série d'engagements en matière d'accès équitable. La déclaration souligne que pour parvenir à l'équité dans les futures pandémies, il faut une solution globale qui préserve l'écosystème d'innovation et les incitations à la recherche qui ont été efficaces dans la lutte contre le COVID-19.

Plus d'informations


IFPMA – Tribune du directeur général, Thomas Cueni : Without Ensuring Swift Access to Pathogens, Pandemic Accord Risks Failure - International

Alors que les négociations sur le futur « Accord pandémies » (Organisation mondiale de la Santé) entrent dans leur phase finale à Genève, Thomas Cueni attire l'attention sur les propositions relatives au système de partage des avantages liés à l'accès aux agents pathogènes (dit PABS). Les solutions proposées par l’organe intergouvernemental de négociation doivent, selon lui, indéniablement mettre l'équité au premier plan. Toutefois, ce faisant, il estime qu’il ne faut pas mettre en péril les éléments de la réponse au COVID-19 qui ont bien fonctionné, notamment le développement et l'extension rapides des contre-mesures médicales et les partenariats public-privé sans précédent qui ont contribué à mettre fin à la pandémie. Il insiste sur le fait que « des exigences strictes en matière de partage ou d'accès aux données sur les agents pathogènes entraveraient gravement les réponses aux futures pandémies ainsi que la recherche et le développement. »

Plus d'informations



photo
Le président de la République Emmanuel Macron, le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus à sa gauche, à la fin de la visite de l’Académie de l’OMS. - Photo Joël Philippon (Le Progrès)

L’Académie de l’OMS inaugure ses locaux à Lyon

Ce mardi 17 décembre à Lyon les locaux de l’Académie de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont été inaugurés par le président de la République, Emmanuel Macron, le directeur général de l’OMS, Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, des dizaines de ministres de la Santé et des donateurs, entre autres. Il s’agit de donner accès à des formations continues dans le domaine de la santé publique aux professionnels de santé et aux décideurs publics en santé sur tous les continents ainsi que pour le personnel de l’OMS.

Les formations dispensées virtuellement sur une plateforme numérique ont déjà démarré (3 millions d’apprentis visés d’ici 2028). Celles qui se tiendront dans les locaux de l’Académie à Lyon accueilleront 16.000 personnes chaque année. L’Académie est financée à hauteur de 120 millions d'euros par la France (soutien du gouvernement français, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, de la ville et métropole de Lyon).

Par le biais de partenariats établis avec des instituts universitaires et de recherche en santé publique du monde entier, l'Académie de l'OMS a pour objectif de remédier aux faiblesses identifiées dans les systèmes de santé. La première d’entre elles est la pénurie mondiale croissante de personnels de santé (selon l’OMS, il y aura en 2030 un déficit de 10 millions de personnels de santé, dont 5 millions en Afrique). La seconde est l’écart grandissant en termes d’accès aux dernières recherches et innovations, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Lire le communiqué de l’OMS (en anglais)

photo_edito
Thierry Hulot - Président des activités du groupe Merck en France - Président du Leem

Pour une santé plus juste dans le monde : les 5 chantiers de la pharma

Hier à Lyon, Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Aurélien Rousseau, ministre de la Santé et de la Prévention et Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ont présenté la nouvelle stratégie française en santé mondiale. Contributeurs de longue date à cette mobilisation internationale, les entreprises du médicament sont - et continueront d’être - aux côtés des autorités, des ONGs, des instituts de recherche, des associations locales, de tous les acteurs qui agissent pour une santé plus juste. Pour ensemble, mener de front les défis encore nombreux qu’il reste à relever.

Des avancées remarquables ont été accomplies au cours des dernières décennies. Les thérapies antirétrovirales ont permis de sauver des millions de patients séropositifs au VIH. Des médicaments et des outils de diagnostic innovants ont apporté de nouvelles armes contre la tuberculose. Des programmes de prévention et de nouveaux traitements ont massivement réduit le nombre de décès liés au paludisme. Pour répondre à ces besoins de santé publique mondiale l'action des laboratoires a été déterminante. Évidemment l'effort ne s'arrête pas là. Cinq chantiers, absolument prioritaires ont déjà été initiés et il reste beaucoup à faire. En ce sens, le rôle des entreprises du médicament dans la phase opérationnelle de déploiement de la stratégie dévoilée hier sera essentielle.

1 – Antibiorésistance

L'augmentation des infections résistantes aux antibiotiques est l'une des plus graves menaces qui pèse sur la santé mondiale selon l'OMS. Plus de 700 000 personnes en meurent chaque année dans le monde, dont 33 000 en Europe. Une urgence. En 2020, une vingtaine de laboratoires ont créé le Fonds d'action contre l'antibiorésistance (AMR Action Fund) et investi un milliard de dollars dans la R&D sur les antibiotiques. Ce Fonds est désormais le plus grand partenariat public-privé au monde à soutenir le développement de nouveaux antibiotiques.

2 - Falsification des médicaments

Le trafic de médicaments falsifiés est un fléau qui doit être considéré comme une priorité sanitaire mondiale. Elle peut gravement impacter la santé des patients : échecs thérapeutiques, résistances aux traitements, effets indésirables graves voire mortels. En France, chaque année, les douanes interceptent 2 à 3 millions de faux médicaments. Le trafic de médicaments est devenu le premier trafic au monde. Selon Interpol, il rapporte 10 à 20 fois plus que celui de l'héroïne. Les industriels améliorent sans cesse leurs procédures et dispositifs de lutte contre ces médicaments falsifiés. Je pense notamment à la sérialisation des médicaments à la boîte, entrée en vigueur 2019, et qui renforce l'étanchéité du circuit de distribution des médicaments au sein de l'Union européenne, grâce à un numéro de série unique et à un dispositif « anti-effraction » apposés sur chaque boîte de médicament.

3 - Bon usage du médicament

Il constitue, lui aussi, un enjeu de santé publique, mais aussi un enjeu sociétal et économique. Il fait partie des réservoirs d'efficience des systèmes de santé. Selon l'OMS, 50% des traitements prescrits dans le monde sont peu ou mal suivis par les patients. De nombreuses hospitalisations, voire décès, pourraient être évités grâce à une meilleure observance des traitements. Sans compréhension de ces sujets de la part des populations, le reste de nos actions serait incomplet. Les entreprises du médicament ont mis en place des actions pour améliorer l'observance des traitements tels que le pilulier électronique ou un logiciel destiné aux diabétiques permettant de transmettre au médecin le taux de glycémie et d'ajuster leur dose d'insuline, ou encore des programmes pédagogiques et de prévention.

4 - Couverture maladie universelle

Le Leem soutient pleinement l'instauration de couvertures maladies universelles là où les pays en sont dépourvus et qui permettrait un meilleur accès aux médicaments, à des prix abordables. En décembre 2022, une délégation du Leem s'est rendue en Côte d'Ivoire pour rencontrer le ministre de la Santé ivoirien, Pierre N'gou Dimba, et échanger sur la mise en place d'une ambitieuse politique d'Assurance maladie universelle qui pourrait inspirer d'autres pays. Ce déplacement était aussi l'occasion de soutenir le déploiement d'une "caravane santé" de sensibilisation et de conseil-dépistage multi-maladies. Une initiative de terrain qui visait à promouvoir la CMU auprès des populations des quartiers défavorisés.

5 - Préparation face aux futures pandémies

Face au Covid les entreprises du médicament se sont mobilisées extrêmement vite aux côtés des autorités sanitaires dans la recherche de solutions thérapeutiques et préventives face au virus. Un vaccin a vu le jour en moins d'un an. Mais demain ? Certains virus, particulièrement virulents (Marburg, Machupo, Lassa, Crimée-Congo, Zika…) pourraient provoquer d'autres épidémies. La préparation et la riposte face aux futures pandémies est essentielle. La Fédération internationale des industries du médicament (IFPMA) a formulé, sous l'appellation de « Déclaration de Berlin pour l'équité d'accès en cas de pandémie », une proposition destinée à garantir l'approvisionnement précoce en vaccins, traitements et diagnostics des populations prioritaires des pays à faible revenu.

Nous ne construirons rien dans l'urgence. Il faut tirer les leçons du passé pour anticiper le futur et opérer un réel renforcement des systèmes de santé. Il s'agit d'un défi global dont la réussite passe nécessairement par la prise en compte de nombreux aspects. Les solutions existent, l'innovation est en cours, l'important aujourd'hui est de renforcer les synergies, mobiliser les financements, faciliter leur mise en œuvre et partager cet objectif commun d'une santé plus juste, pour tous.

Le 13 octobre 2023
Thierry Hulot - Président des activités du groupe Merck en France - Président du Leem



Merci de prendre en compte que :

La responsabilité du Leem ne saurait être engagée au titre d'un site tiers auquel l'Utilisateur aurait accès via un lien hypertexte présent sur le Site. Le Leem ne dispose d'aucun moyen de contrôle du contenu de ces sites tiers. En tout état de cause, le Leem n'est pas responsable de l'indisponibilité des sites tiers, de leur contenu, publicité ou autres éléments disponibles sur ces sites tiers. Plus d'informations

Ce site utilise des Cookies collectant des données pour optimiser votre navigation. Plus d'informations.


CONTACTEZ-NOUS


Les Entreprises du médicament (LEEM) ont pour missions de représenter et défendre l'industrie du médicament, conduire la politique conventionnelle avec l'Etat, négocier avec les partenaires sociaux, promouvoir et défendre l'éthique.
LEEM, Direction des Affaires publiques
58 bd Gouvion Saint Cyr
75858 Paris CEDEX 17

Contactez-nous

CONTACTEZ-NOUS

Adresse

  • LEEM
    Direction des Affaires publiques
    58 bd Gouvion Saint Cyr
    75858 Paris CEDEX 17

Téléphone

  • +33 1 45 03 88 88

Email


footer