Face à une situation jugée préoccupante, avec plus de 600 médicaments actuellement en rupture de stock dans les pharmacies marocaines, la Fédération marocaine des droits du consommateur réclame une intervention rapide.
Une pénurie alarmante frappe actuellement les pharmacies marocaines, suscitant l’inquiétude des professionnels de santé, des patients et des associations de consommateurs. Plus de 600 références de médicaments seraient en rupture de stock à l’échelle nationale, selon un communiqué récemment publié par la Fédération marocaine des droits du consommateur.
L’organisation se dit profondément préoccupée par cette situation qui touche des traitements essentiels, notamment ceux destinés aux maladies chroniques, aux infections et aux troubles de santé mentale. Parmi les médicaments les plus concernés figurent ceux utilisés contre le diabète, l’hypertension, les maladies cardiovasculaires, les cancers, ainsi que diverses affections neurologiques.
Dans un communiqué, la Fédération dénonce une crise pharmaceutique majeure qui compromet le droit fondamental à la santé et à l’accès équitable aux soins. Elle souligne que « les scènes de patients contraints de multiplier les visites en pharmacie pour trouver des traitements contre le diabète, l’hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires, neurologiques ou certaines formes de cancer sont devenues le triste reflet quotidien d’un système de régulation pharmaceutique défaillant ».
En d’autres termes, ce sont des médicaments indispensables au quotidien de centaines de milliers de Marocains. Face à leur raréfaction, de nombreux patients sont contraints de faire le tour de plusieurs officines, dans l’espoir de mettre la main sur leur traitement. Certains finissent par les trouver, mais à des prix parfois doublés ou triplés, tandis que d’autres restent bredouilles, mettant en péril leur suivi médical et leur état de santé.
Cette indisponibilité grandissante des produits pharmaceutiques met en lumière une crise silencieuse mais aux conséquences bien réelles sur la santé publique. En plus de compromettre le suivi thérapeutique de nombreux patients, elle alimente un sentiment d’abandon chez les plus vulnérables et fragilise la relation de confiance entre les citoyens et le système de santé... - Lire cet article
Une tendance inquiétante se propage sur les réseaux sociaux : des influenceurs et des plateformes en ligne font la promotion de compléments alimentaires, chacun selon sa propre méthode de consommation, et ce, sans aucun avis médical.
En parcourant TikTok ou Instagram, les utilisateurs tombent rapidement sur des publicités vantant les bienfaits de produits qui promettent de lutter contre le stress et l’anxiété, de renforcer l’énergie, d’améliorer la concentration, de développer la masse musculaire ou encore de rééquilibrer les hormones, notamment chez les femmes.
Il de compléments alimentaires, souvent présentés comme naturels, qui contiennent des ingrédients comme le Shilajit, l’Ashwagandha, la spiruline, la moringa ou d’autres composés. Cependant, ces produits ne sont pas disponibles en pharmacie. Au Maroc, un complément alimentaire ne peut être commercialisé qu’en pharmacie ou en parapharmacie, et il est soumis à une autorisation préalable de l’Agence Marocaine du Médicament et des Produits de Santé (AMMPS) ou à une déclaration auprès de l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA).
En l’absence d’une telle autorisation, toute vente est strictement illégale. Pourtant, de nombreux compléments sont facilement accessibles sur Internet, souvent via des sites étrangers ou des vendeurs sur les réseaux sociaux. Certains fabricants privilégient volontairement ce canal, en collaborant avec des influenceurs, afin d’accéder à un marché plus large tout en contournant la réglementation.
Mais cette stratégie n’est pas sans danger. Ces produits peuvent contenir des substances non déclarées, être mal dosés, ou même être de simples contrefaçons... - Lire cet article
Le cannabis thérapeutique s’impose comme un enjeu stratégique au Maroc, et Pharma5 entend bien y jouer un rôle majeur. Sa présidente directrice générale (PDG), Mia Lahlou Filali, affirme que cette filière est désormais une priorité stratégique pour le laboratoire, qui travaille depuis quatre ans à maîtriser toute la chaîne de valeur.
Le cannabis thérapeutique s’impose aujourd’hui comme un enjeu clé dans le secteur pharmaceutique au Maroc. Pour Pharma5, acteur majeur du médicament au Royaume, il constitue une priorité stratégique, comme le souligne Mia Lahlou Filali, PDG du laboratoire.
Depuis quatre ans, l’entreprise investit dans cette filière avec un objectif clair: maîtriser l’intégralité des étapes clés de la chaîne de valeur. «Nous avons obtenu une autorisation de mise sur le marché pour un médicament contre l’épilepsie l’année dernière. Ce produit, conçu à partir d’un cannabis 100% marocain, sera bientôt lancé au Maroc», relate la dirigeante.
Selon elle, Pharma5 ne se limite pas à la mise à disposition de médicaments, mais s’engage également dans les préparations magistrales et les compléments alimentaires, élargissant ainsi l’offre thérapeutique basée sur cette plante... - Lire cet article
Face à des pénuries de médicaments devenues récurrentes et profondément déstabilisantes pour le système de santé, l’édition 2025 des Pharma Days a placé cette problématique au cœur de ses échanges. Causes multiples, responsabilités partagées et leviers d’action… retour sur une crise structurelle et les pistes proposées pour en sortir.
La pénurie de médicaments ne relève plus de l’exception. Elle s’installe dans la durée et perturbe gravement la chaîne de soins. En effet, ce qui n’était autrefois qu’un incident logistique ponctuel est en train de devenir une réalité structurelle dans de nombreux pays, notamment au Maroc.
Antibiotiques, collyres, anticancéreux, traitements pour l’hypertension, le diabète ou l’épilepsie... les pénuries ne font plus de distinction. Tous les segments thérapeutiques sont désormais exposés. C’est dans ce contexte préoccupant que l’Amicale des pharmaciens du Maroc (APM) a organisé, le samedi 14 juin au Palais des Congrès Rabat Bouregreg, l’édition 2025 de Pharma Days. Cette rencontre a choisi cette année de mettre la lumière sur la crise des pénuries. Deux panels ont été entièrement consacrés à cette problématique, réunissant professionnels, experts, industriels et représentants des autorités sanitaires.
Les pharmaciens en première ligne face au désarroi des patients
Les participants ont ainsi souligné que ces pénuries impactent l'exercice du pharmacien, qui doit faire face au mécontentement des patients, particulièrement lorsqu'il ne dispose d'aucune alternative à leur proposer. «Depuis deux décennies, les pénuries sont passées du stade conjoncturel au stade structurel... - Lire cet article
Le ministère de la Santé a récemment présenté un nouveau modèle de fixation des prix des médicaments, visant à concilier l’amélioration de l’accès aux traitements avec la préservation de la soutenabilité financière du système de santé. Cette réforme, largement commentée par les experts, entend rationaliser la tarification pharmaceutique en s’appuyant sur un cadre plus équilibré entre les enjeux économiques et les besoins des patients.
Ce nouveau dispositif repose sur trois piliers fondamentaux. Le premier consiste à fixer les prix publics de vente (PPV) uniquement pour les médicaments remboursables ou susceptibles de l’être, ce qui limite la portée des contrôles tarifaires aux traitements pris en charge par l’assurance maladie. Le second axe prévoit une révision optimisée des PPV, tant pour les médicaments princeps que pour les génériques. Enfin, un mécanisme innovant instaure un double prix, facial et remisé non divulgué, destiné aux médicaments les plus coûteux pour le système de santé.
Cette double tarification cible principalement les traitements qui représentent la majeure partie des remboursements des caisses d’assurance maladie. Une étude récente révèle que seulement 150 médicaments concentrent 54 % des remboursements, et 17% concernent des traitements dont le prix dépasse 10.000 dirhams par boîte. Pour maîtriser cette dépense, le ministère introduit un système de prix négociés confidentiels, permettant aux laboratoires de proposer un tarif de cession inférieur au prix facial sans divulguer ce montant. Cette pratique, déjà utilisée dans plusieurs pays européens, vise à éviter que d’autres marchés ne prennent ce prix comme référence, tout en garantissant l’accès à l’innovation thérapeutique... - Lire cet article
Le jeudi 12 juin 2025, LEMM a tenu son Assemblée Générale Élective Annuelle, aboutissant à la désignation d’un nouveau Bureau Exécutif. Nous saluons l’implication du bureau sortant, dont le travail a contribué à structurer nos actions et à renforcer notre position au sein du secteur de la santé national.
Nous félicitons les membres du nouveau Bureau Exécutif pour leur nomination :
Président : AstraZeneca, représenté par le Dr Amine Sekhri
Vice-présidents
- MSD, représenté par M. El Mehdi Rakhi
- Bayer, représenté par M. Anas Ziati
- Roche, représenté par le Dr Anis El Mekaoui
Secrétaire général : Pierre Fabre, représenté par M. Lotfi Benali
Trésorier : Johnson & Johnson, représenté par le Dr Mehdi Seqat
LEMM réaffirme son engagement en faveur de l’accès équitable à l’innovation thérapeutique, du développement de la recherche clinique et de la promotion de l’investissement international dans le secteur de la santé au Maroc, en collaboration étroite avec l’ensemble des parties prenantes de l’écosystème. - Lire cet article
Le Maroc confirme son ascension sur le marché du cannabis thérapeutique, avec des exportations en hausse et une transformation pharmaceutique structurée. Alors que la variété Beldia trouve preneur en Australie et en Suisse, les laboratoires marocains, à l’instar de Pharma 5, intensifient leurs recherches et développent des médicaments innovants, notamment pour le traitement de l’épilepsie sévère. Une dynamique qui positionne le pays comme un acteur clé du cannabis médical en Afrique.
Le Maroc est en train de consolider sa place sur le marché mondial du cannabis thérapeutique, notamment grâce à l’exportation de la variété Beldia, prisée pour ses propriétés médicinales et son faible taux de THC. Avec l’aval de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC), les premières expéditions ont déjà pris le chemin de l’Australie et de la Suisse, signalant une nouvelle dynamique pour la filière marocaine.
En effet, après la première cargaison qui a inauguré les exportations de ce nouveau produit le 10 avril dernier à destination de la Suisse, suivie d’une seconde vers un pays africain dont l’identité n’a jusque-là pas été révélée, le Maroc a signé, le 5 juin dernier, deux nouvelles exportations : l’une à destination de l’Australie, et l’autre vers la Suisse, une seconde fois... - Lire cet article
A partir du 16 juin, les attributions relatives à l’autorisation des établissements pharmaceutiques industriels et des grossistes répartiteurs, précédemment exercés par le Secrétariat général du gouvernement (SGG), seront transférées à l’Agence marocaine des médicaments et des produits de santé (AMMPS). Cette mesure constitue un pas important vers une régulation unifiée et la simplification des procédures d’autorisation.
Dans un communiqué, l’Agence signale que conformément aux missions qui lui sont confiées en vertu des dispositions de la loi 10-22, portant sa création, «les attributions précédemment exercées par le Secrétariat général du gouvernement en matière d’octroi des autorisations relatives à la création, l’ouverture et l’exploitation des établissements pharmaceutiques industriels et des établissements pharmaceutiques grossistes répartiteurs ainsi qu’en matière d’octroi des autorisations aux pharmaciens exerçant au sein desdits établissements, sont désormais transférées à l’AMMPS et ce conformément aux dispositions des articles 5 et 27 de la loi 10-22. Suite à cette nouvelle mesure, à compter du 16 juin 2025, toute nouvelle demande d’autorisation doit être déposée directement auprès de l’Agence marocaine des médicaments et des produits de santé... - Lire cet article
Le système de tarification des médicaments au Maroc s’apprête à faire l’objet d’une révision en profondeur. Interrogés par Le360, Ali Lotfi, président du Réseau marocain pour la défense du droit à la santé et à la vie, ainsi que Tayeb Hamdi, médecin et expert en politiques de santé, proposent plusieurs pistes pour remédier à la cherté persistante des médicaments dans le Royaume. Éléments de réponse.
Une réforme en profondeur du système de tarification des médicaments est en préparation. C’est ce qu’a récemment annoncé le ministre de la Santé, Amine Tahraoui, devant la Chambre des représentants. Élaboré en concertation avec l’ensemble des parties prenantes, ce projet ambitieux vise à instaurer une tarification plus juste, équitable et transparente.
Cette déclaration ravive l’espoir d’une prise en charge enfin sérieuse — et surtout décisive — de la question structurelle de la cherté des médicaments au Maroc. Mais elle soulève également de nombreuses interrogations: jusqu’où ira cette réforme? Et surtout, sera-t-elle à la hauteur des attentes, tant des professionnels de santé que des citoyens?
«Il faut en finir avec la politique de raccommodage qui consiste à opérer des petites baisses insignifiantes des prix de certains médicaments dont la plupart sont, d’ailleurs, très peu consommés ou sont des génériques utilisés par les hôpitaux», lance d’emblée Ali Lotfi, président du Réseau marocain pour la défense du droit à la santé et du droit à la vie, interrogé par Le360... - Lire cet article
Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a approuvé une nouvelle baisse des prix de vente de plusieurs médicaments commercialisés dans les pharmacies. La liste comprend des traitements essentiels, en particulier ceux destinés à des maladies chroniques ou graves comme la maladie d’Alzheimer, les troubles endocriniens, ou encore les examens IRM nécessitant un produit de contraste.
Une nouvelle liste de médicaments princeps, génériques et biosimilaires commercialisés au Maroc, dont les prix ont été revus à la baisse, a été publiée au Bulletin officiel du 29 mai 2025. Cette liste a été révisée par le ministère de la Santé et de la protection sociale, suite à la demande des industriels pharmaceutiques.
Parmi les médicaments concernés, ALMANTIN, prescrit dans le traitement symptomatique de la maladie d’Alzheimer, voit ses prix légèrement réajustés. La boîte de 28 comprimés de 20 mg passe de 220 à 212 dirhams, tandis que celle de 56 comprimés est réduite d’un dirham, passant de 366 à 365 dirhams.
Dans le domaine des maladies cardiovasculaires, le médicament CONECTOR 10 mg, à base de rosuvastatine (une statine utilisée pour réduire le cholestérol), enregistre également une baisse. La boîte de 56 comprimés passe de 247 à 234 dirhams, et celle de 112 comprimés diminue de 448 à 426 dirhams... - Lire cet article
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